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Critique de RosenDero


La petite Septembre va se retrouver embarquée dans un monde féérique pour des aventures hors du commun. À elle seule, elle va bouleverser l'ordre établi et changer à jamais la face du monde de Féérie.

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Je suis vraiment mitigé à l'issue de cette lecture. Lors de l'opération Masse Critique "imaginaire" mise en place sur Babelio (que je remercie grandement ainsi que les éditions Balivernes), mon oeil avait été attiré par la couverture, par le titre, par la description et par la note du livre. Et j'avoue volontiers avoir rapidement été séduit par le contenu. le loufoque et l'incongru sont partie prenante dans ce roman "merveilleux", de ce long conte onirique.
Mais voilà, la longueur du récit est, à mon sens, sa plus grande faiblesse. Car si on peut sourire et apprécier le style et le contexte sur quelques pages ou chapitres, au bout d'un moment, j'ai trouvé que l'originalité et la poésie commençaient à s'user pour laisser place à l'incongru et à l'abscons.

Je comprends qu'on puisse lâcher la lecture ou être repoussé, mais il est vrai également que ce serait passer à côté d'une belle histoire, certes pas toujours simple à suivre.

Car ce n'est pas tous les jours que l'on peut lire un rêve, se laisser mener à travers un imaginaire fantasmagorique. L'imagination de l'auteure est débordante, et je me demande si la traduction parvient à rendre justice à ses jeux de mots, ses références, ses nuances et clins d'oeil. On sait qu'il est impossible de traduire Lewis Carroll et tout ce que son texte évoque pour le lecteur anglophone, je pense qu'il doit en être de même pour ce roman. La traduction ne s'interdit toutefois pas le recours à des termes désuets ou fabriqués pour l'occasion afin de coller au mieux à la version originale et tenter de retranscrire l'ambiance qui en découle.

Une ambiance onirique, merveilleuse, enfantine. Mais également une sorte de fatalisme, de mélancolie et de mièvrerie. C'est aussi beau que triste, aussi tarabiscoté que simpliste, aussi frais qu'empli de naphtaline.
Le ton du roman est appréciable avec cette narratrice qui intervient parfois sans crier gare et qui donne la sensation de n'être que le rapporteur d'événements dont elle est témoin. (Je plussoie en passant le Vouivriothèque attachant et fidèle, ainsi que la références cachée au chat de Schrödinger.)

Certes, c'est un beau conte, féerique, émouvant, déjanté, drôle et déroutant, dans la lignée d'Alice au pays des merveilles. Mais, par moments, c'est également long, lent, soporifique, abscons, lourd, nian-nian.

J'ai eu beaucoup de mal à tenir la cadence avec Septembre et à ressentir un quelconque intérêt à ses aventures puisqu'on sait très bien qu'il n'y a aucun enjeu et qu'elle se réveillera quoi qu'il advienne, tout étant arrangé (ceci ajouté au fait que chaque début de chapitre le résume en amont). le seul point qui sort du lot, dans la trame, est la révélation finale quant à la méchante de l'histoire ;)

Les illustrations sont quant à elles vraiment très jolies.

Catherynne M. Valente espère que son lecteur sera présent lorsque le printemps sera de retour. Je pense que ce ne sera pas mon cas...
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