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EAN : 9782812313387
224 pages
Editions du Chêne (04/11/2015)
  Existe en édition audio
3.96/5   7206 notes
Résumé :
En 1862, au cours d'une excursion sur l'Isis, un affluent de la Tamise, le révérend Dodgson raconta aux enfants Liddell (et spécialement à Alice) ce qui deviendra "Alice dans le souterrain", première version d'Alice au pays des merveilles qu'il signera Lewis Carroll et publiera avec le succès qu'on sait, en 1865.
On eut grand tort de croire qu'il s'agissait d'un livre pour enfants, alors que tout enfant sachant lire comprenait immédiatement, même à cette époq... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (532) Voir plus Ajouter une critique
3,96

sur 7206 notes
Voilà un archi-classique de la littérature jeunesse, oeuvre considérée comme majeure à plus d'un titre, oeuvre révérée par beaucoup depuis un siècle et demi, multi-adaptée, multi-imitée, multi-prolongée, multi-inspiratrice. Bref, une pierre angulaire de la littérature…

Malgré mon âge avancé, jamais encore je n'avais tenté d'aiguiser la lame épaisse de mon entendement sur cette pierre angulaire. C'est désormais chose faite et j'ai sollicité tout exprès l'aide de ma fille de dix ans afin d'éclairer d'une lumière non ridée l'autre côté de ce gros caillou.

Aurons-nous le courage d'avouer que nous nous sommes ennuyées ferme l'une comme l'autre quasiment de bout en bout ? Ma fille a carrément jeté l'éponge après six ou sept chapitres, bâillant dangereusement dès la fin du premier, interrompant ou me demandant d'interrompre la lecture extrêmement fréquemment (car j'ai même cherché à la motiver en lui lisant moi-même l'histoire, chose que je ne fais plus avec elle depuis déjà un bout de temps car c'est d'ordinaire une lectrice efficace et tenace).

Quel ennui ! Quelle déception ! Le non sens porté jusqu'au leitmotiv. Non sens, c'est gentil comme désignation, ni queue ni tête serait peut-être plus précis et aussi plus juste. Des chapitres entiers dont je sonde encore en vain l'intérêt : prenons par exemple le Quadrille des Homards ou L'Histoire de la Tortue Toc ou bien encore Porc et poivre. Du bla-bla blablatant blablatifiant blablatroupifiant qui vous bourre le mou comme j'ai peine à le décrire.

Je ne serais pas surprise d'apprendre que Lewis Carroll ait fait des adeptes dans la littérature dite " adulte ", avec des salmigondis comme peuvent l'être l'Ulysse de James Joyce, par exemple. Mais parmi toute cette mélasse dont je suis bien contente d'être sortie, je vois tout de même une belle passerelle intéressante : le procès.

En effet, la scène finale du procès d'Alice n'est pas sans m'évoquer grandement le fameux Procès de Franz Kafka. Si ce livre de non sens a permis à cette autre oeuvre de voir le jour, alors, elle aura eu du sens, et alors elle aura le droit à ma petite parcelle d'estime, d'où cette seconde étoile consentie presque à contre coeur.

Pour le reste, je me dépêcherai de vite oublier cette lecture qui ne m'a procuré, littérairement parlant, aucun plaisir. Et je laisse à d'autres le soin d'analyser toutes les allégories, tous les symboles, tous les clins d'oeil de l'auteur, bref, tout le SENS qui pourrait être contenu et se dissimuler derrière le non sens. Bien entendu, ce n'est là qu'un avis (un et demi, disons, car ma fille en a tout de même lu la moitié) c'est-à-dire un grand non sens…

P. S. : J'aurais vraiment aimé m'enthousiasmer pour cette œuvre, j'ai l'impression d'affectionner l'humour et les jeux de mots, celle-ci semblait écrite pour moi et finalement, non. Au demeurant, Lewis Carroll n'a pas grand-chose à craindre du non sens de cet avis car Alice, au pays d'Elmer, veille (comme Simone d'ailleurs, bien que je ne sois pas exactement certaine qu'elle demeure à présent au Pays d'Elmer… c'est à creuser de toute urgence car c'est important pour le devenir de l'humanité bien qu'il faille constamment se méfier des éléphants multicolores toujours prêts à tromper quiconque lorsqu'on aborde ce registre-là).
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J'avais envie de me plonger dans un classique de la littérature et j'ai choisi "Alice au pays des Merveilles" de Lewis Carroll. Les avis étant assez mitigés, je voulais m'en faire ma propre idée.
Nous connaissons tous la version de Disney ou celle de Tim Burton mais qu'en est-il de la version originale de l'auteur qui a écrit ce conte magnifique ? Fermez donc les yeux et rentrez dans le pays des Merveilles.

Alice est sur la berge près de sa soeur et voit passer un lapin blanc qui l'intrigue. Elle se met donc à le suivre et va vivre une aventure extraordinaire où elle rencontrera de sacré personnage, comme le chapelier fou ou la reine de coeur qui veut décapiter tout le monde.

Ce conte publié en 1865 garde toute sa fraîcheur des années après et on ne peut être que transporté par l'histoire d'Alice.
Qu'elle boive ou qu'elle mange, sa taille ne cesse d'évoluer tout au long du livre en fonction de la situation dans laquelle elle se trouve. Mais quand une situation lui échappe, elle n'a qu'une hâte c'est de rentrer chez elle.
Ce joli conte met en valeur de nombreuses leçons de morales que nous utilisons toujours aujourd'hui et qui visent au respect d'autrui.
On ressent aussi la caricature de la société notamment lors du procès qui n'a rien de très honnête.
J'ai aussi beaucoup aimé les illustrations qui nous accompagnent tout au long de ce livre.
Pour moi ce livre est un vrai chef-d'oeuvre de la littérature.
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Qui ne connait l'histoire d'Alice, de cette petite anglaise qui s'endormit par une belle journée printanière au son de la voix de sa soeur, occupée à lui faire ses leçons, et s'embarqua pour un voyage onirique aussi instructif que fantaisiste ? Qui n'a, à l'instar d'Alice, rêvé d'entreprendre un pareil voyage dans les bras de Morphée, abandonnant tous ses repères, parlant aux animaux et aux plantes, allant vers l'inconnu, tantôt fragile tantôt dominateur selon la taille que l'on a?

Lorsque j'étais petite, le film de Walt Disney avait déjà été pour moi l'un des plus marquants du réalisateur, véritable porte ouverte vers un imaginaire sans bornes, haut en couleurs. Adulte, me plonger dans l'oeuvre m'a permis de découvrir avec beaucoup de plaisir que ce roman n'est pas simplement une histoire pour enfant, loin de là, mais tient davantage du conte philosophique. Chaque rencontre, chaque pensée, chaque épisode évoque la civilisation occidentale du XIXème siècle. le récit, parfaitement maîtrisé et fort d'une narration brève, encourage la progression du lecteur (et d'Alice) vers l'imaginaire tout en évitant les écueils de descriptions assommantes. Toute la magie de l'oeuvre est là : peu de choses suggérées et pourtant un monde précis qui se crée sous les yeux du lecteur, en même temps qu'il apparaît à Alice. le rythme est rapide, les aventures se succèdent, la curiosité d'Alice et du lecteur ne faiblit jamais.

Très belle lecture qui fait naître des réflexions simples et profondes sur notre ego, nos idéaux et nos valeurs.
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Aujourd'hui c'est mercredi et mercredi, c'est... ?
« Les histoires à Berni ! »
Sandrine, la maîtresse d'école a fait entrer les élèves dans la classe.
« Ce matin Bernard va nous raconter l'une des plus belles histoires au monde », a dit la maîtresse en battant des mains.
Les enfants se sont tournés vers moi avec des regards hypnotiques, un peu comme ceux du caméléon du petit Paulo. Ils m'ont tout d'abord regardé muettement, ça a bien duré au moins deux secondes, quand brusquement les propositions ont fusé comme des billes lancées par un lance-pierre.
- le Livre de la Jungle,
- Les aventures de Pinocchio,
- L'Illiade et l'Odyssée,
- Zadig et Voltaire,
- Charlie et la chocolaterie,
- le Baron perché,
- Les Pieds Nickelés aux Jeux Olympiques,
- Soeur Marie-Thérèse des Batignolles,
- Astérix chez les Bretons,
- Mortelle Adèle,
- Les contes de la rue Broca,
- Ubik,
- Mary Toft ou la reine des lapins,
- le cycle de Gormengast,
- le bruit et la fureur,
- Un manga, lol...
Une petite voix toute douce a tenté du fond de la classe : « le Petit Prince ? »
Bon, ne comptez pas sur moi pour cafter et dire qui a dit quoi, vous savez bien que ce n'est pas mon genre.
De toutes manières, vous avez déjà deviné, pour la plupart j'imagine.
Avec la maîtresse d'école, on s'est regardés, on ne savait pas trop ce qu'il fallait en penser, d'un côté ses élèves lisaient des livres, là c'était clair, mais lisaient-ils des livres au programme du CE2, euh, joker !
« Vous n'y êtes pas du tout, ai-je répondu un peu déçu. Il s'agit d'Alice au pays des merveilles.
- Qui ça ? a demandé le petit Pat un peu surpris, Alice Qui ?
- le Monsieur te dit : « Alice au pays des merveilles », oh la la ! a fait la petite Chrystèle en claironnant dans les oreilles du petit Pat qui a sursauté, pire que s'il était collé à son jukebox !
- Moi j'ai vu le film avec mes parents à Noël, a répondu la petite Domi d'un air ravi.
Je sentais Sandrine, la maîtresse d'école un peu désappointée. Je lui ai fait un petit clin d'oeil pour lui dire de ne pas s'en faire, à la limite c'était bien qu'ils ne la connaissent pas cette histoire, on avait un joli chemin tracé devant nous pour les faire entrer dans l'imaginaire de ce récit. On partait juste de loin, c'est tout.
En même temps je n'étais pas surpris. L'avant-veille, j'avais à quelque chose près ressenti la même déception lorsque j'étais allé emprunter l'ouvrage auprès de ma médiathèque préférée. J'avais pourtant vérifié sur leur site Internet que le livre était bien référencé.
J'ai couru aussitôt à la médiathèque. En entrant dans le hall, devant moi sur la méridienne il y avait une petite vieille en bas résille rouges qui lisait un manga à l'envers. J'ai couru vers le rayon jeunesse.
« Alice comment... tu m'as demandé, Berni ? a fait la responsable du rayon en tapotant sur son clavier tout en regardant son écran en même temps. Elle fait ça très vite, avec efficacité, je suis toujours épaté, je devrais lui dicter mes billets du mercredi matin.
Ma voix a hésité. Je n'étais plus sûr de moi tout d'un coup. Euh, Alice au pays des merveilles, je crois ?
- C'est pas au rayon DVD plutôt ? C'est de Walt Disney ça...
- Non, justement le film est tiré d'un livre de Lewis Carroll. J'ai vérifié, vous l'avez bien ici.
- C'est peut-être dans un autre rayon.
La responsable du rayon jeunesse a crié à la cantonade : « Hé ! Ho ! Les filles ! Y a Berni qui recherche Alice au pays des merveilles. Quelqu'un saurait-il où il se planque, le bouquin ?
- Moins fort hey, ai-je dit, j'ai senti que je rougissais comme une pivoine et ça a amusé la responsable du rayon jeunesse qui a continué à claironner deux ou trois fois la question, j'avais l'impression qu'un haut-parleur diffusait ma demande dans toute la médiathèque et peut-être même au-delà de ses murs.
Des usagers présents se sont retournés intrigués. Les bibliothécaires sont accourues pleines de rires échevelées et m'ont aussitôt entouré. « Tu cherches quelle perle rare cette fois-ci, Berni ? » J'ai eu l'impression que je devenais l'attraction d'une journée morne. Seule la petite vieille qui lisait son manga à l'envers sur la méridienne demeurait impassible.
Une porte s'est ouverte d'un mouvement brusquement, c'était le bureau de la directrice qui a fait une sortie prompte sur ses patins à roulettes. « Mais c'est quoi tout ce raffut ? » s'est-elle écriée. Elle s'est approchée du groupe que nous formions. « Ah, c'est toi Berni qui affole tout le monde ici ? Mais qu'est-ce qui se passe ? Encore une de tes idées autour de Babelio ?
- Berni recherche Alice au pays des merveilles, a dit la responsable du rayon jeunesse.
- Il peut toujours chercher, a fait la directrice d'une voix appelant à l'apaisement, le livre a été désherbé.
- Désherbé ? ai-je fait surpris.
- Désherbé ? a fait la responsable du rayon jeunesse,
- Désherbé ? a fait la responsable du rayon BD,
- Désherbé ? a fait la responsable du rayon DVD,
- Désherbé ? a fait la petite vieille qui lisait un manga à l'envers sur la méridienne.
- Oui désherbé les amis, c'est ce qui arrive malheureusement aux livres que les usagers n'empruntent plus. Nous n'avons pas assez de place pour les conserver sur nos rayonnages. En fonction des choix des lecteurs, il faut laisser la place aux livres qui sont empruntés plus fréquemment. Alors on en retire certains pour les déclasser...
J'ai senti une petite tristesse venir de loin, remonter en moi, c'était comme si le sol se dérobait sous mes pieds. Mes doigts se sont agrippés au kiosque devant moi.
Le paysage tournait comme un tourbillon.
- Ça va Berni ? a fait l'une des bibliothécaires en s'approchant de moi.
- C'est triste, ai-je simplement dit. Je sentais des larmes venir à mes yeux. C'était idiot, je sais. Mais toutes ont répété l'une après l'autre en se regardant, « oui c'est triste Berni », sauf la directrice qui rétorquait « oui c'est triste, mais c'est la vie Berni et c'est la gestion d'un fond bibliothécaire qui exige cela ». Mais les autres bibliothécaires ont continué de répéter cette même phrase lancinante, - c'est triste, et elles se sont mises à pleurer, elles sont devenues des pleureuses autour de moi, alors leurs larmes ont coulé sur le sol, ont formé brusquement comme des ruisseaux qui sont devenues une rivière, une rivière en crue qui emportait tout, les étagères, les tables, les rayonnages, les livres, seule la petite vieille qui lisait un manga à l'envers sur la méridienne restait imperturbable, se contentant de murmurer « c'est triste ». J'ai été alors emporté dans les clapotements furieux des marées autour de moi... Il y avait même des animaux tout droit sortis des livres jeunesse qui m'accompagnaient, une souris solidaire, un chat gourmand, un lapin pressé, une chenille arrogante avec son narguilé. Quelques secondes plus tard, j'ai retrouvé mes esprits, elles étaient encore là bienveillantes, attentives, les bibliothécaires de ma médiathèque préférée . « tu as fait un petit malaise Berni, ce n'est rien tout va bien à présent, » a dit l'une d'elle d'une voix très douce, tandis qu'on poussait la petite vieille qui lisait un manga à l'envers sur la méridienne pour me faire une petite place. On m'a apporté un thé chaud. La directrice a accouru sur ses patins à roulettes vers moi essoufflée : « Regarde Berni, je l'ai retrouvé en réserve, il était bien déclassé mais encore disponible, tu as une chance inouïe. » Les bibliothécaires ont poussé des youyous de joie, la responsable du rayon jeunesse a posé sa main sur mon épaule d'un sourire ému en me murmurant : « tu as une chance inouïe, Berni ». J'ai remercié tout le monde, je me suis levé avec le livre serré tout contre ma poitrine. J'ai respiré fort. Les bibliothécaires m'ont accompagné jusqu'à la sortie, je me suis retourné une dernière fois et tel Achille allant voir Agamemnon après la mort de son ami Patrocle sur le champ de bataille, j'ai dit : « Maintenant y a plus qu'à... » La petite vieille qui lisait un manga à l'envers sur la méridienne a juste répété : « y a plus qu'à »...
Le temps de me remémorer le film de cette aventure, j'ai retrouvé brusquement les visages impatients des élèves de la classe de Sandrine devant moi... Il fallait en effet vite retrouver mes esprits.
En guise d'introduction, j'ai cru bon préciser : Ce livre a été écrit par un professeur de mathématiques, Lewis Carroll... »
- Oh non par pitié, pas les mathématiques, s'est exprimé le petit Jean-Michel d'un air contrit.
Puis j'ai rajouté : « Savez-vous que ce conte a été interdit, censuré par certains pays ? En Chine par exemple... Et savez-vous pourquoi ? »
Bon, a fait la petite Sylvie un peu impatiente sortant une montre à gousset énorme de sa poche, on n'est pas là pour vendre de l'immobilier... Tu nous la racontes quand, cette histoire ?
J'ai juste eu le temps de répondre que ce livre avait été censuré parce que le récit donnait la parole à des animaux de la même manière qu'à des êtres humains...
Plusieurs murmures d'impatience se sont fait entendre. Ils étaient désormais là grouillant autour de moi tendant vers moi leur montre à gousset énorme où j'entendais monter leur tic-tac effroyable jusqu'à mes tympans prêts à exploser. Alors comme par miracle je me suis mis à grandir de manière gigantesque, Sandrine aussi grandissait comme moi, à la même cadence, nos têtes ont brusquement touché le plafond, j'ai crié Mouhahaha ! Ça a calmé tous les élèves qui se sont éparpillés comme des volées de moineaux. La petite Doriane et la petite Nico couraient tout en se retournant de temps en temps en nous tirant la langue avec des gestes moqueurs et leurs mains posées sur leurs tempes.
La petite Fanny s'est mise à pleurer, vite consolée par sa camarade la petite Romileon.
Le calme est revenu. Alors nous avons retrouvé notre taille normale et j'ai pu commencer à raconter l'histoire.
Tous les personnages de cette histoire fantastique et merveilleuse ont été convoqués autour de nous : Alice pour commencer, puis le lapin blanc qui est pressé, la chenille bleue fumant un narguilé, le chat du Cheshire, la reine de coeur, les fous...
Lorsque j'ai terminé l'histoire, j'ai marqué un temps de silence. Les enfants sont restés eux aussi silencieux. Sandrine s'est alors approché du cercle formé par les élèves et leur a demandé : « Alors, que pensez-vous du personnage d'Alice ? »
- Elle est gentille avec les animaux, a dit la petite Bono.
- Elle a un côté Celte, a dit la petite Gaëlle.
- Elle sort des sentiers battus, a dit la petite Gaby.
- Elle se bat contre des moulins à vent, a dit la petite Francine.
- Elle est audacieuse, a dit la petite Isa.
- Elle est facétieuse, a dit la petite Anna.
- Elle fait son intéressante, a dit la petite Nico.
- Elle aime le chocolat, a fait la petite Doriane.
- Elle est curieuse de tout, a répondu la petite Anne-Sophie.
- Oui, c'est vrai elle est curieuse de tout, elle pose beaucoup de questions, a reconnu Sandrine la maîtresse d'école. Ne pensez-vous pas ce que soit plutôt une qualité, celle de poser des questions ?
Tous les élèves ont alors répondu Oui d'une seule et même voix, oui c'était vraiment une qualité que de poser des tas de questions et d'ailleurs c'est ce qu'ils n'ont pas manqué de faire aussitôt, tendant la main vers Sandrine pour poser des tas de questions, intéressantes, audacieuses, sortant des sentiers battus et facétieuses.
Je me suis alors esquivé sur la pointe des pieds, regagnant le chemin de ma médiathèque préférée en espérant qu'on redonnerait une nouvelle chance à ce livre intemporel. Au pire, il y aurait toujours une petite place pour m'asseoir sur la méridienne près de la petite vieille qui lisait un manga à l'envers...
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Ah, quelle adorable demoiselle, cette Alice Liddell, héroïne "wonderlandesque" que tout le monde connaît !

Cette histoire est l'une des plus célèbres de la littérature, et pourtant je n'avais pas encore découvert la plume de Lewis Carroll...Voilà chose faîte !

Alice fait un rêve étrange : après avoir rencontré un drôle de lapin (qui parle !), elle décide de le suivre et s'embarque alors dans une aventure inoubliable.
A travers des rencontres pas toujours amusantes, la jeune fille découvre un monde fantastique dans lequel elle peut aussi bien grandir que rapetisser brutalement, et ce, afin de rencontrer la Reine de Coeur, véritable tyran répétant sans cesse "Décapitez-le" ou "Décapitez-la", sans honte...

Alice au pays des merveilles possède également une suite (moins connue), intitulée La Traversée du miroir, où Alice connaît des aventures similaires (toutes aussi dangereuses et animées !), que j'ai beaucoup appréciées.

La richesse de l'écriture de Lewis Carroll est incroyable ! Mêlant jeux de mots et poèmes caricaturés, le plaisir est constant, la langue est d'une délicatesse rare et finalement, le lecteur ne peut que se divertir tout au long du récit, retombant en enfance le temps d'une histoire agréable et tellement contemporaine !

Je voudrais bien, moi aussi, faire un tour du côté du monde merveilleux d'Alice...

A lire !
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Citations et extraits (319) Voir plus Ajouter une citation
Car, voyez vous , tant de choses insolites s'étaient produites récemment qu'Alice commençait à penser que bien peu de choses en réalité était vraiment impossibles
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"Mais je n'ai nulle envie d'aller chez les fous", fit remarquer Alice.
"Oh ! vous ne sauriez faire autrement, dit le Chat : Ici, tout le monde est fou. Je suis fou. Vous êtes folle."
"Comment savez-vous que je suis folle ?" demanda Alice.
"Il faut croire que vous l'êtes, répondit le Chat ; sinon, vous ne seriez pas venue ici."
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[...] et la morale de ceci, c'est : Soyez ce que vous voudriez avoir l'air d'être ; ou, pour parler plus simplement : Ne vous imaginez pas être différente de ce qu'il eût pu sembler à autrui que vous fussiez ou eussiez pu être en restant identique à ce que vous fûtes sans jamais paraître autre que vous n'étiez avant d'être devenue ce que vous êtes.
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- Connaissez-vous l’Addition ? demanda la Reine Blanche. Combien font un et un et un et un et un et un et un et un et un et un ?
- Je ne sais pas, dit Alice, j’ai perdu le compte.
- Elle ne connaît pas l’Addition, trancha la Reine Rouge. Connaissez-vous la Soustraction ? Retirez neuf de huit.
- Huit moins neuf, je ne sais pas faire, répondit aussitôt Alice, mais…
- Elle ne connaît pas la Soustraction, conclut la Reine Blanche. Connaissez-vous la Division ? Un pain divisé par un couteau, quelle est la réponse à ça ?
- Je suppose…, commença Alice.
Mais la Reine Rouge termina à sa place.
- Un pain divisé par un couteau égale une tartine de beurre, bien sûr ! Essayons une autre Soustraction. Sur un chien je prends un os, que reste-t-il ?
Alice réfléchit :
- Pas l’os, bien sûr, puisque je le retiens. Le chien ne resterait pas, il viendrait me mordre. Et dans ce cas, je suis sûre que je ne resterais pas non plus !
- Alors vous pensez qu’il ne resterait rien ? demanda la Reine Rouge.
- Oui, je crois que c’est la réponse.
- Faux, comme d’habitude, dit la Reine Rouge. Il reste le calme du chien.
- Mais je ne vois pas comment…
- Ecoutez donc un peu ! cria la Reine Rouge. Le chien perdait son calme, n’est-ce pas ?
- Peut être bien, répondit prudemment Alice.
- Alors si le chien s’en allait, il resterait son calme ! s’exclama la Reine triomphante.
- Le calme pourrait s’en aller dans une autre direction, dit Alice, aussi gravement que possible. […]
- Elle est incapable de faire la moindre opération ! déclarèrent en même temps les Reines, avec beaucoup de conviction.
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-Voudriez-vous me dire, s'il vous plaît, par où je dois m'en aller d'ici ?
-Cela dépend beaucoup de l'endroit où tu veux aller.
-Peu importe l'endroit...
-En ce cas, peu importe la route que tu prendras.
-... pourvu que j'arrive quelque part », ajouta Alice en guise d'explication.
-Oh, tu ne manqueras pas d'arriver quelque part, si tu marches assez longtemps.
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