Katanga, tome 1 : Diamants

(LX971) Autant j'ai adoré (le mot est faible) l'excellentissime "Il était une fois en France", autant j'ai été mal à l'aise en lisant cet album, 1er tome d'une nouvelle série dont l'intrigue se situe dans l'ex-Congo belge et ses mines de diamants. Si tous les personnages et les situations frisent à mes yeux le stéréotype simpliste, que dire des dessins et des faciès négroïdes des "barbares" Africains, tous plus assoiffés de sang les uns que les autres, que ce soit par sadisme, avidité ou "simple" cannibalisme ; le nez toujours épaté, les larges dents dignes d'une pub pour dentifrice "plus blanc que blanc" (sans mauvais jeu de mots) et les lèvres plus charnues qu'un mollusque rougeoyant... trop caricatural pour moi ! Perso, je n'irai pas au-delà de ce 1er tome. Une énigme quand même cet album : comment des auteurs aussi talentueux peuvent-ils proposer une telle peinture de l'Afrique, du simple ère au politique omnipotent ? Mystère !... A éviter pour le Prix BDz'îles.
BDZîles 976
La première de couverture à elle seule est très forte de par sa composition, avec un personnage central porteur d'une machette mise en relief ( blanche sur fond sombre) , personnage barré du titre rouge rappelant le sang, et en arrière-plan, des militaires .
Tout laisse deviner la portée de la BD : mercenaires, militaires, le sang des massacres, et la position des soldats de l'ONU ?


La BD s'apparente à un documentaire historique, fouillé sur la région du Katanga. On remonte à l'époque de Msiri, au 19ème siècle, devenu roi de l'actuel Katanga grâce à des collusions, des alliances et des trahisons qui lui ont permis de prendre le pouvoir dans cette région riche en minéraux. La BD le suit jusqu'à l'arrivée des premiers blancs, et nous mène au Katanga contemporain. Une BD riche en informations qui permet de cerner les enjeux économiques de cette région.
D'un point graphique, on voit la maturité de l'illustrateur : Les planches peuvent être très belles, aux mouvements dynamiques, les interactions entre les personnages sont claires, les scènes de massacre peuvent être seulement suggérées par la couleur rouge sang qui se déverse, ou dessinées sans exagération, le découpage des images divisées guide le regard du lecteur sur ce qui est mis en exergue. Un petit « bémol » toutefois : certains personnages sont particulièrement lippus et se ressemblent.

Une BD plutôt difficile à lire, mais qui convient à des lycéens, à partir de laquelle on peut faire des recherches historiques et qui peut permettre de mieux comprendre l'actualité d'une certaine Afrique.

(SD976) La première de couverture à elle seule est très forte de par sa composition, avec un personnage central porteur d’une machette mise en relief ( blanche sur fond sombre) , personnage barré du titre rouge rappelant le sang, et en arrière-plan, des militaires .
Tout laisse deviner la portée de la BD : mercenaires, militaires, le sang des massacres, et la position des soldats de l’ONU ?


La BD s’apparente à un documentaire historique, fouillé sur la région du Katanga. On remonte à l’époque de Msiri, au 19ème siècle, devenu roi de l’actuel Katanga grâce à des collusions, des alliances et des trahisons qui lui ont permis de prendre le pouvoir dans cette région riche en minéraux. La BD le suit jusqu’à l’arrivée des premiers blancs, et nous mène au Katanga contemporain. Une BD riche en informations qui permet de cerner les enjeux économiques de cette région.
D’un point graphique, on voit la maturité de l’illustrateur : Les planches peuvent être très belles, aux mouvements dynamiques, les interactions entre les personnages sont claires, les scènes de massacre peuvent être seulement suggérées par la couleur rouge sang qui se déverse, ou dessinées sans exagération, le découpage des images divisées guide le regard du lecteur sur ce qui est mis en exergue. Un petit « bémol » toutefois : certains personnages sont particulièrement lippus et se ressemblent.

Une BD plutôt difficile à lire, mais qui convient à des lycéens, à partir de laquelle on peut faire des recherches historiques et qui peut permettre de mieux comprendre l’actualité d’une certaine Afrique.