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Critique de Melcleon


Deux histoires parallèles, chacune d'elles se suffisant potentiellement à elle-même, forment la trame de ce roman singulier ; les deux, entrecroisées, renforcent le propos sous-jacent, et quelque peu tautologique, de l'auteur : toutes les histoires peuvent, d'une façon ou d'une autre, se raccorder entre elles. En l'occurrence, il y a des points communs manifestes entre les personnages que quatre siècles séparent : Étienne Delatour, chirurgien du coeur, de nos jours, ayant débuté sa carrière en Touraine, et Urbain Delatour, père et fils, chirurgiens et apothicaires dans une paroisse excentrée de la généralité de Tours sous Louis XIV. Étienne Delatour, probable lointain descendant d'Urbain Delatour le Jeune, entretient des rapports compliqués avec Irène Saint-Aubin, qu'il nomme également ISA, dont les relations avec son père, directeur de clinique, semblent elle-mêmes ambiguës, à l'instar de celles, quatre cents ans plus tôt, entre Isabelle de Montchevreüil et son géniteur, seigneur du lieu. On saura, à la fin du livre, pourquoi mademoiselle de Montchevreüil, qui passe son temps à parcourir en long et en large, à cheval, les terres de la seigneurie, sans égards pour les cultures, traitant avec arrogance ses métayers, ne s'habille qu'en homme. La conduite d'Irène vis-à-vis d'Étienne, qu'elle a déraciné de sa Touraine natale pour le faire embaucher par son père dans sa clinique, à Paris, est plus énigmatique. J'avoue que la partie "sang" du roman, qui met en scène ce pseudo-couple, m'a un peu décontenancé ; la partie "fleur", en revanche, dont le narrateur est Urbain Delatour le Jeune et rédigée dans un style correspondant à l'époque, m'a captivé. (Je précise que structurellement il ne s'agit pas de parties à proprement parler mais de chapitres tour à tour "fleur" et "sang".)
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