La cerise sur le gâteau

Bernard est un râleur pénible, bougon, et franchement insupportable. Mesquin avec sa femme qui n'en finit pas de tout faire pour lui être agréable et lui montrer que son amour pour lui est tel qu'au premier jour, alors qu'il est un parangon d'égoïsme nombriliste. Seul son travail de directeur trouve grâce à ses yeux et occupe ses pensées et ses journées. Et c'est cela pendant une centaine de pages. Moi qui m'attendait à une comédie familiale, j'ai d'abord fait la grimace devant ces préjugés et ces poncifs. Et puis, l'âge de la retraite arrive pour Bernard, persuadé d'être indispensable dans son entreprise. Que nenni ! le voilà bien vite livré à lui-même ; il semble découvrir alors qu'il a une famille autour de lui, une femme (parce qu'elle ne l'a malgré tout pas quitté), mais aussi un fils, une belle-fille et deux petits-enfants. Enfin, Bernard apparaît sans forfanterie, et partant, plus humain, et il se lance un nouveau défi. C'est alors que sa femme ne le supporte plus et s'éloigne de lui.
On l'aura compris, les personnages de ce roman, qui se lit très vite, m'ont semblé tous manquer de réalisme et n'être que des caricatures parfois incompréhensibles. Les clichés du début sur les hommes, les femmes, les mères, les enseignants, la vie de couple, les blagues m'ont rapidement lassée, de même que les expressions populaires utilisées comme titre de chapitre. La deuxième partie en revanche est un peu plus enjouée et agréable, si tant est qu'on ait passé le cap du début. Les clichés y demeurent, mais avec un peu plus d'humour et de prise de distance. Une lecture de vacances, en somme, dont il ne faut pas trop attendre. Un point bonus toutefois pour le commentaire final de l'auteur intitulé "pour vous en dire plus" dans lequel elle nous fait part de ses sources d'inspiration et du contexte de rédaction de son roman. Cela sauve en partie l'ensemble.