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Critique de isanne


isanne
15 décembre 2020
Il existe des livres dans lesquels, finalement, la narration prend le pas sur le sujet et c'est le cas de ce récit, je trouve, dont le rythme varie au cours des pages, imageant fidèlement le texte.

Le sujet a déjà été traité : il parle des fondements de l'existence, de la mort, de l'amour et ce sont donc davantage les talents d'écriture de l'écrivain que l'histoire elle-même -quoiqu'elle y participe aussi, bien sûr, qui font de ce livre, un fabuleux moment d'évasion loin de la réalité terne actuelle.



Au début, les mots et les phrases se mettent en forme avec une telle poésie et une telle cadence qu'on a l'impression que c'est l'archet du violoncelle qui nous conte l'histoire de Bruno, le concertiste et surtout son immense peine cachée. On a l'impression de parcourir une portée mais ce n'est qu'une ligne d'écriture qui se déroule tout en douceur.

Puis le premier chapitre se termine et le rythme s'accélère, est plus scandé : les mots nous content la vie quotidienne de Bruno, sa famille, son enfance, ses emplois du temps, les personnes qui l'entourent, ceux qu'il connaît, les anonymes, qu'il croise…

Et Hannah apparaît , toute en filigrane, en discrétion : le regard est d'abord happé par l'oiseleur, les gestes de ce dernier, sa magie, puis lentement, on tourne la tête et c'est Hannah qu'on regarde. Et le tempo ralentit en même temps que le récit trahit les secrets de celle-ci.

Et puis, et puis, on repart pour un phrasé plus « allegro »..et je ne vais pas tout vous raconter parce que ce serait dommage de ne plus rien avoir à découvrir.



Il existe des contes pour grandes personnes et celui-là en est un, bien sûr mélancolique et même un peu triste, mais d'une telle féerie qu'il vous captive hors du temps, jusqu'à la dernière page.
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