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Critique de FabtheFab


Roya a neuf ans, elle a quitté Kaboul en Afghanistan avec sa famille lorsqu'elle avait trois ans. En effet, son père enseignait aux jeunes filles, ce qui était interdit. Après un long périple, Roya, ses parents et ses trois frères, Bashir, Hamayun et Navid, sont arrivés aux Pays-Bas ou ils ont vécu en centre de rétention puis dans l'illégalité avant d'obtenir enfin un titre de séjour. Ils viennent d'emménager dans une maison et Roya veut enfin un animal domestique, ce sera un lapin nain blanc aussitôt baptisé Mischka.

Edward van de Vendel est né aux Pays-Bas. Instituteur de formation, il a longtemps été proviseur dans un établissement qu'il a cofondé. Il publie son premier ouvrage en 1996 et se consacre dès lors à l'écriture : albums, poésie, documentaires, romans et même des chansons. Il a reçu plusieurs prix, comme le Prix Golden Kiss et le Silver Pencil, et est traduit dans de nombreuses langues. En France, il a publié notamment au Rouergue, chez Thierry Magnier, à L'École des loisirs et chez Pastel. Il vit à Rotterdam.” source : Ricochet. Edward van de Vendel a publié de nombreux albums et, en romans pour la jeunesse, nous nous souvenons de le choix de Sam en 2016 à l'Ecole des loisirs suivi de la disparition de Sam en 2020 puis récemment, de Mes copains, les maths et moi chez Nathan jeunesse.
Anoush Elman est un écrivain afghan. C'est son premier roman traduit en français.

Mischka décrit avec une infinie tendresse la vie d'une famille réfugiée aux Pays-Bas après avoir fui l'Afghanistan. Il n'y a aucun effet grandiloquent mais une juste description de la vie d'une famille qui a enfin obtenu son titre de séjour après des années de vie dans les camps de rétention et s'installe dans une maison. La plus petite de la fratrie veut un animal domestique à l'occasion de cette installation dans une vie plus paisible : le lapin nain va devenir l'interlocuteur de toute la famille et chacun va raconter certes au lapin mais aussi à la petite fille qui avait seulement trois ans au moment de la fuite d'Afghanistan, les conditions de l'émigration en Europe, les longues marches, les relations avec les passeurs, la vie en commun avec d'autres émigrés. Cette émigration forcée est vue au travers de petits détails de la vie d'une famille aimante avec simplement des anecdotes de son quotidien, c'est ce qui donne toute la force à ce beau texte, il n'y a pas de long documentaire, pas de discours prescriptif mais la réalité d'un parcours. Dans une dernière partie, la fugue du lapin nain de son clapier prend une dimension symbolique bouleversante.

Coup de coeur.
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