« Je suis heureux de vous voir et pour tout dire ne plus sentir votre foutu garum ne me gêne pas du tout. Question odeur, je me suis mis au mazout. (Martial à Régis)
« Vous êtes odieux, macho en phase terminale et ça vous suffit pas ? Secouez-vous, mon vieux. Je ne vais pas rester dans cette boîte avec un grabataire du sentiment. Attendez de vraiment clamser pour adopter la position.
Bon, on va s’en jeter un ? » (Lally à Achenbauer)
L’audition dura encore une heure. Micoulon finit par renvoyer l’homme dans sa cellule entre deux gendarmes sans doute adeptes du bio, de la détox, boycottant le déodorant et revendiquant une haleine du haut Moyen-Âge.
Martial avait aimé l’armée. Ce fut comme si on lui avait ôté un poids insupportable, celui de l’amour de ses parents, de l’espoir toujours déçu des profs de le sauver de l’ignorance, de la bêtise. Pourquoi vouloir le ramener sur la rive d’un confort médiocre, d’une petite bourgeoisie glissant vers le déclassement ? Il n’avait rien contre la bêtise, il trouvait des frères en connerie par wagons entiers, il aimait cette chaleur épaisse.