De si vieux ennemis

Victor reçoit un appel pressant de la mère d'une amie d'enfance qui lui demande de retrouver sa fille ; s'ensuit, à la première personne, une poursuite d'individus, de preuves, de fausses pistes, d'une malle au trésor appartenant à un who'who des collecteurs de fonds obscurs; car le milieu que l'on découvre peu à peu est celui des collabos qui ont prospéré après la Libération, sans crainte d'être inquiétés grâce à leurs dossiers bien ficelés. Les services secrets français et britanniques tentent en vain d'y comprendre quelque chose. Les lieux sont aussi exotiques que la terre du Grand-Meaulnes ou Vaduz au Liechtenstein; des rencontres attachantes tels une armurière helvète ou un avocat aux jurons orduriers sont autant d'épices dans ce récit qui tel Leo Perutz entretient le suspens jusqu'à la chute imprévue. Un premier roman qui laisse deviner un maître du récit.

Palmyre, une jeune femme, a disparu. Sa mère appelle Victor pour qu'il la recherche. Il est un ami d'enfance de sa fille. Au cours de son "enquête" Victor apprend le trouble passé du père de Palmyre et de ses amis pendant l'occupation. Les vieux amis, justement, commencent à être assassinés l'un après l'autre... Que cache tout ça ? Palmyre va-t-elle réapparaître ?

L'auteur nous promène d'un côté, de l'autre, à l'aveuglette dirait-on, comme son héros, Victor, qui est perdu tout au long de l'histoire. Il fait beaucoup de sous-entendus sur la période de l'occupation sans les éclaircir vraiment, cela rend l'histoire compliquée. Les personnages sont tous aussi troubles et répugnants les uns que les autres. Victor n'est pas sympathique et il traîne avec lui un copain, Huffman, dont on se demande ce qu'il fait dans le roman si ce n'est de servir de faire valoir à l'auteur.

Quelques pointes d'humour inattendues (le résumé disait "hilarant") ne sauvent pas ce livre obscur et au langage souvent ordurier. C'est sans doute fait exprès, pour le "style"... mais quand même.
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