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Critique de Enderlion


Je continue sur ma lancée Jack Vancienne avec Les Mystères de Maske : Un tour en Thaery.

Je vais être franc, ça partait mal. En effet, dès les trois premières pages, Jack Vance nous gavent littéralement d'informations avec l'historique du monde de Maske ; ce qui veut dire : détails géographiques, présentation des peuplades, rapide chronologie d'événements majeurs ; ce qui veut dire encore : des noms à profusion à retenir sans même avoir mis un pied dans le premier chapitre... ho, ho, ho, ver-ti-gi-neux !

Et puis débute enfin le récit des aventures de Jubal Droad, le Glint au tempérament plus que trempé. Lui, c'est carrément "Le Meilleur Forgeron". Faut pas le chatouiller, messire ! Il n'y a qu'à voir la façon dont il matraque la gueule de ses adversaires à grands coups de phrases bien senties. Et vas-y que ça joue avec les figures de rhétorique et toutes les perfidies qu'offre le langage pour des dialogues enflammés. Les joutes verbales entre Jubal Droad et Naï le Hever sont juste cultissimes. Les personnages sont, dans l'ensemble, plutôt bien brossés. Les femmes sont peut-être mieux représentées, je trouve. Pour une fois, elles ne sont pas trop gourdes... cruches... dindes... chiantes... enfin, un petit peu quand même... ok, j'arrête. Mieltrude et Sune m'ont fait penser à Cixi et C'ian de Lanfeust de Troy. Christophe Arleston aurait-il été inspiré ?

Et sinon, l'histoire ?
Bah, déjà, il faut dire que la raison pour laquelle Jubal Droad lâche les chiens de sa vindicte aux trousses du vilain de service est pour le moins... exagérée. On peut le comprendre mais bon... c'est poussif. Après, une fois arrivé à Wysrod, l'aventure devient assez fun. Nous sommes à la croisée de la science-fantasy et du roman d'espionnage. Et il faut reconnaître que c'est plutôt habilement tourné. Par contre, lire le mot "téléphone"... ça m'a choqué. Avec l'imagination déployée derrière pour créer un univers pareil, on ne nomme pas un appareil de communication "téléphone". Ce n'est pas le premier Vance à lâcher de telles perles, ceci dit ; et ce n'est pas le premier auteur, non plus...

Jack Vance est un formidable conteur - faut-il seulement le préciser ou même le rappeler ? En dépit de quelques ficelles un peu grosses, il parvient à insuffler une belle énergie au récit et à maintenir l'intérêt du lecteur. A noter une fin curieuse, pleine d'une féerie douce-amère qui m'a fait penser à Terminus 1 de Stefan Wul.

Allez, je valide : Lu et approuvé !
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