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EAN : 9782207505700
187 pages
Denoël (03/06/1994)
3.48/5   23 notes
Résumé :
Sur Argole, à la suite d'une partie de cartes qui a mal tourné lorsque ses adversaires ont deviné ses dons de télépathie, Julius, un aventurier de l'espace, retrouve Marje, une ancienne amie, qui lui propose une chasse au trésor sur la planète Walden. ``Il s'agit d'un cimetière de fusées, d'un gisement de vieilles carcasses d'astronefs bonnes pour la casse. Mais ces astronefs sont farcis de boulons et pièces de palladium, ce métal introuvable dont un gramme vaut des... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Encore un récit d'aventure particulièrement frustrant car ne tenant pas ses belles promesses initiales : tous les ingrédients sont bons, mais la mayonnaise ne prend que partiellement en raison de problèmes de construction, de narration voire de caractérisation.

Dans une ambiance très western, tout commence par le jeune Julius qui s'échappe d'un tripot de la planète Argole dans lequel un partie de poker a tourné au vinaigre : on dirait Han Solo à Mos Easley 20 avant Star Wars !
Julius est un aventurier qui profite de ses talents télépathiques résultant d'un contact douloureux avec des guêpes aliens (un concept génial* bien utilisé, quand l'auteur ne le laisse pas carrément de côté). Ce don est une malédiction car il fait de lui un paria rejeté par ceux qui ont peur qu'on lise dans leurs pensées, quand ce n'est pas lui-même qui rejette autrui trop dégoûté de ce qu'il lit dans leurs sombres pensées. Et la vie est d'autant plus dure pour Julius qu'il ne peut même pas compter sur son don psionique qui agit par intermittence…^^

Il accepte de s'associer à Marje, son ancien amour de jeunesse aux cheveux roux, la pirate de l'espace aux cheveux qui a vieillit prématurément à force de brûler la chandelle par les deux bouts. Celle-ci a tout investi dans un dernier coup : piller une décharge de vaisseaux spatiaux riche en palladium, ultime élément non transmutable, en utilisant un lot de valises quantiques faisant office de téléporteurs portatifs (un concept génial, bien utilisé, du coup je vous laisse le plaisir de la découverte ^^). Mais encore faut-il arriver sur place vivant et en un seul morceau car localisé dans une région à l'environnement particulièrement hostile !
Marché de dupes ou accord gagnant / gagnant ?
- Marje est persuadé que Julius encore amoureux d'elle ne la trompera jamais…
- Julius est persuadé que ce coup facile le mettra définitivement à l'abri du besoin…
Mais durant le trajet qui le mène vers l'Eldorado, il tombe amoureux de la jeune et innocente Stella, voyageuse stellaire clandestine en rupture de ban… Décidément l'auteur est un indécrottable romantique ! ^^

La deuxième partie renoue avec l'esprit western. Sur la planète Walden, Julius rejoint la ville pionnière de Terminus 1 et ses prospecteurs, et après avoir rencontré Kang le contact local de Marje, il part avec le guide Diaz dans un trek qui a tout de l'odyssée vers l'enfer… Montagnes escarpées, désert aride, jungle sombre et poisseuse (qui a dit Dagobah de Star Wars ? ^^), flore létale, faune mortelle, indigène mutants sauvages et meurtriers… Mais au fil du voyage d'exploration de Julius, on glisse du récit d'aventure western western au récit d'aventure colonial, entre Tarzan à la recherche du cimetière des éléphants et Allan Quartermain à la recherche des mines du Roi Salomon. On accumule les péripéties survivalistes avant que le héros ne résolve tous ses problèmes à coup de trocs quantiques.

Dans le dernier acte et le dénouement, qui arrive malheureusement un peu comme un cheveu sur la soupe, on entre dans la poésie pure :


La note est un peu sévère car cette lecture d'un centaine de page ne fut nullement déplaisante. Mais je commence à connaître l'auteur, ses qualités et ses défauts, et avec une meilleure maîtrise de l'intrigue et de sa narration, on aurait pu tenir un récit de haute-volée tant certains passages peuvent se comparer à ceux d'un Dan Simmons par exemple. Deux trucs aussi cons l'un que l'autre pour tirer l'ensemble vers le haut : que le don télépathique de Julius serve autant dans la mise ne place de la première partie que dans le survival de la deuxième partie, et qu'on suive à parts égales les quêtes de Julius et Stella au lieu que les deux odyssées ne se croisent que dans le final… Dans tous les cas, c'est éminemment visuel, et il ne faudrait pas grand-chose pour en tirer un bon film ou une bonne BD !

* guêpes aliens qu'on retrouvera dans "L'Orphelin de Perdide"… et concept tellement génial qu'on le retrouve dans tel quel un épisode de "Farscape", la série télé SF la plus cool de tous les temps. Comme j'ai l'impression qu'il y a de grandes similitudes entre les oeuvres de Stefan Wul et au moins une demi-douzaine d'épisodes de cette série, il y a comme anguille sous roche... Mais je soupçonne que les auteurs ont se sont largement inspirés de la VF vintage de l'Âge d'Or pour leurs scenarii… ^^
Lien : https://www.portesdumultiver..
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Julius, est un jeune homme qui après avoir été piqué par des abeille d'or peut lire dans les pensées des gens. Lors d'une partie de poker, ou il rafle le jackpot ses partenaires se rendent compte qu'il triche. Julius doit prendre ses jambes à son cou. Il fait donc la rencontre d'une de ses anciennes amies, Marje, dont il était amoureux plus jeune.
Cette dernière lui propose une chasse au trésor un peu particulière.

Si jusqu'à présent j'avais été bluffée par la façon d'écrire de vraie histoire de SF en si peu de pages de Wul; je suis cette fois ci déçue. En effet son récit manque cruellement d'équilibre. Certaines sont purement fantastiques et d'autres beaucoup moins.
Un peu comme si l'auteur avait été limité en nombre de pages et avait fait des choix de "censure" sur son texte pour respecter une demande de l'éditeur sans avoir relu la cohérence de ses écrits.
En fin de lecture on se retrouve avec des questions sans réponses et une fin (sympa au demeurant) qui tombe comme ça sans savoir d'ou elle vient.
C'est bien dommage parce que malgré tout il y a des très bonnes idées dans ce récit.
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Une fois de plus j'ai beaucoup apprécié ce roman, très court, de Stefan Wul.
L'auteur part d'une idée très simple, développe une histoire somme toute au moins aussi simple, mais qui donne à réfléchir sur le sens même de la vie. du fait de la brièveté du roman, qui s'apparente plus à une longue nouvelle, l'auteur va à l'essentiel en ne s'embarrassant pas de fioritures ni de longues descriptions contemplatives. Il dresse les portraits de ses personnages vite fait, en délimite la personnalité et les motivations en rapport avec le récit. de ce fait, on ne se perd pas dans des élucubrations qui n'auraient rien à voir avec l'histoire, ce sont les personnages qui la font et encore une fois, comme c'est le cas dans pas mal de ses oeuvres, Stefan Wul nous emmène dans une direction, sans que l'on sache trop où cela va mener exactement, jusqu'à un revirement final qui prend le lecteur par surprise, et propose ainsi un dénouement inattendu. Mais c'est bien ce dénouement qui provoque la réflexion. Dans le cas présent, à quoi bon courir après un trésor fictif ou inaccessible en sachant que toute la valeur humaine se trouve à portée, qu'elle vaut tous les trsors que l'on pourrait amasser et surtout qu'il n'est nul besoin de chercher quand il suffit de regarder où il faut.
Au final ce roman, comme beaucoup de l'auteur, ressemble un peu à un déroulement sans but précis, comme si l'auteur s'était laissé aller à son imagination sans élaborer de véritable scénario, voguant ainsi sur l'inattendu, l'inspiration du moment. le lecteur se retrouve ainsi embarquer dans cette barque qui vogue au gré du courant de l'inspiration de l'auteur, et c'est plutôt plaisant car cela renouvèle sans cesse l'attrait à ce genre.
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Dans mon cycle de lecture des romans de Stéphane Wul, celui-ci est une déception. Si je suis d'habitude sensible aux romans rétro, et apprécie les aventures débridées, trop, c'est trop !

Le héros, vivant d'expédients, grâce à ses dons télépathiques, s'associe à une ancienne petite amie pour aller récupérer du métal précieux sur une planète hostile, grâce à un télétransporteur. S'ensuivent des aventure assez décousues, l'auteur ne parvient ni à garder sa cohérence ni à exploiter ses idées jusqu'au bout : une romance, en début de livre, ne sert qu'à fournir une chute assez hors de propos, les créatures fantastiques rencontrées sont à peine esquissées...

Un roman qui ne méritait d'être republié.
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Sur Argole, Julius survit en usant de son don pour lire les pensées des autres, apparu après un accident et qui disparait inopinément sans savoir combien de temps. Il rencontre Marje, une vieille connaissance roublarde qui le lance dans une chasse au trésor sur Walden, une planète qui abrite les Velus, des mutants barbares. Au cours du voyage il aide Stella, une passagère clandestine pure et candide, personne sincère comme il n'en rencontre jamais.
Cette histoire d'action et d'aventure mêlant fantasy et science fiction est publiée à la fin des années 50 avec un héros maudit et misanthrope, l'importance des voyages ou plutôt une succession de déplacements, un soupçon de sexisme ambiant mais surtout un esprit enjoué dans l'écriture, de l'humour décalé et une créativité un peu naïve, comme infantile par des idées simples comme la valise dans laquelle apparait tout ce dont il a besoin ou la mer recouverte d'une peau molle. le fond du roman dénonce l'hypocrisie, le superhéros n'aime pas les gens parce qu'il sait ce qu'ils peuvent penser et c'est en solitaire qu'il va traverser un désert interminable puis rencontrer les Velus au psychisme primitif. Finalement le cynisme de la modernité n'est que gesticulation vaine face à la simplicité d'une forme de vie consciente ancrée dans un bonheur nu.
Lien : https://lesbouquinsdyvescalv..
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critiques presse (2)
BulledEncre
30 juin 2016
Encore une fois une réussite que cette adaptation de Stefan Wul !
Lire la critique sur le site : BulledEncre
BoDoi
03 juin 2016
C’est raconté avec un tel professionnalisme et l’univers, joliment pris en main par le trait photoréaliste de Jean-Michel Ponzio est si séduisant qu’on se laisse embarquer dans cette petite épopée galactique.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Marje sortit du lit et marcha vers lui. Elle le prit aux épaules et l’embrassa sur les deux joues. Julius sentit émaner d’elle des bouffées de plaisir protecteur, quelque chose d’un peu maternel qui lui fit du bien et du mal en même temps.
Une fois déjà, Marje l’avait embrassé ainsi, il y avait plusieurs années. Mais, à cette époque, Marje était une fille magnifique. Une belle à la peau banche et aux cheveux de feu, au visage net, au corps souple et parfait, mince à la taille, aux longues jambes de déesse, aux épaules rondes. Et ce baiser l’avait troublé jusqu’au fond de l’âme. Il n’avait que quinze ans, et elle, combien ? Entre vingt et trente, peut-être. Pas plus. Et, à cette époque, il aurait voulu être un homme pour…
- Tu es devenu un homme, Julius.
- Oui, oui…, fit Julius les larmes aux yeux.
Oui, mais elle, pour lui, elle n’était plus une femme. Elle n’était déjà plus la femme qu’il avait connu. Elle était la caricature de l’ancienne Marje, plus courtes sur pattes, plus grosse de partout. Couperose, bajoues, et cette odeur subtile de sueur et de sommeil. Où était Marje la pure, Marje la belle, la divine, la rouquine de flamme et de marbre, la splendeur dont il rêvait la nuit ?
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Du verre, du verre à l’infini. Des aiguilles de verre, de la mousse de verre, des effilochures de verre qui flottaient ça et là comme des fils de la vierge ou des flocons de neige.
L’étrangeté du paysage était due à la fusion du silicate de soude sous les pluies d’orage. Il le savait. Rebelles à cette fusion, les silicates de chaux s’étaient dégagés de leur gangue et dressaient partout leurs pointes menaçantes, diversement colorées suivant les oxydes qu’elles contenaient : rouges, bleues, jaune laiteux, violettes…
Des irisations, des halos et des spectres ondoyaient un peu partout, feux changeants de lumière décomposée.
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Tout en parlant à Marje, il lisait en elle comme dans un livre ouvert.
… Un beau petit morveux, bon à rien. C’est toujours ce qu’il a été. Mais il m’amuse. Il est toujours amoureux de moi, c’est tordant, mais ça me plaît… Quand il aime, il doit…
Julius se tut, ahuri par la bassesse des pensées de Marje. Il tombait de haut. Trompé par son ancien physique de déesse de l’espace, il l’avait toujours doté d’une âme de cristal et de lumière, d’une âme belle comme son corps. Et il découvrait une âme de boue grise et de vanité imbécile, avec de bas désirs et des calculs mesquins.
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Partout, des mâts et des axes faussés plongeaient dans l’eau noire comme des racines de palétuvier. Plus loin, un énorme assemblage de roulements à bille faisait d’élégantes arcades néo-vénitiennes. Des mousses vertes oscillaient dans un léger courant d’air avec des grâces de foulards oubliés. […]
Car l’eau des sources de montagne ruisselait par endroits, après s’être rassemblée par mille petits chemins, depuis le très mince filtrat gouttant par millicubes le long d’une entretoise, depuis les gouttelettes à sauts de puce glissant de fil en poutrelle, jusqu’aux torrents déversés parfois par de vieilles tuyères ou de vieilles coursives de navire, les jours d’orage ou bien si quelques cloison rompue libérait brusquement un liquide accumulé depuis des mois.
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Elle parut à Julius extrêmement jolie, mais d’une beauté qui n’eût pas fait se retourner sur elle les foules dans la rue. C’était une beauté profonde et discrète, sans rien de tapageur ou de superficiel. Elle ne ressemblait pas à ces filles qui donnent généralement un choc à la première rencontre, éblouissent pendant un quart d’heure… et que l’on oublie cinq minutes après leur départ.
Bonde aux yeux bleus : comme c’est banal ! pensa Julius par pure réaction de défense. Car, au fond de lui-même, il appréciait ces boucles molles et suaves répandues sur l’oreiller blanc. Et le regard de ces yeux clairs avait une expression de confiante simplicité qui lui alla droit au cœur.
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