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Critique de iris29


Marie Vareille, je la suis depuis la première heure, je l'aime dans tous les styles qu'elle aborde, aussi, c'est avec beaucoup de “pincettes” que j'écris être un peu déçue par ce dernier roman...
C'est à la fois, son livre le plus personnel, et le moins personnel.

J'ai retrouvé ce qui fait sa force, et puis j'ai eu, parfois, l'impression d'être dans un roman pour adolescente, ou dans un roman américain un peu aseptisé, sans l'ADN français.. Ça tient à la trame de cette histoire, puisqu'on est à cheval sur trois continents. J'ai au début, eu l'impression d'être dans "La Tresse" de Colombani ( trois femmes sur trois pays qui n'ont rien en commun mais qui se retrouveront liées à la fin...)

Claire (en France), qui va découvrir qu' elle est enceinte , puis les joies de la grossesse avec son bébé (entraperçu grâce aux échographies) qu'elle a surnommé Coquillette (de par sa forme ) , puis les débuts de la maternité.
Le deuxième personnage est un personnage fort peu visible en littérature, qui lève un tabou, celui de l'abandon d'enfant. Une femme à bout. Une femme au bout du monde puisqu'elle s'est sauvée en Indonésie pour échapper aux cris et aux pleurs de son bébé . Et depuis , elle traîne son mal-être.
Et la troisième est étudiante dans une obscure université des Etats Unis où elle vit avec son père, professeur de littérature.
Trois femmes que seul, (à priori), rassemble l'amour des livres, ou de l'écriture.

Seules les parties sur la première femme en France “font” Marie Vareille. Pour le reste , ce pourrait être écrit par une autre. Mais c'est un peu normal, Océane se baladant dans un campus américain, ça fait auteur américain. Un peu aseptisé au début dans son contenu, cette partie, va vite devenir plus forte grâce au thème (dont je ne peux parler sans spoiler...). Mais quand même , par instant, on a l'impression de "déjà vu". "Déjà vu" dans des séries, déjà vu dans d'autres romans, des personnages un peu clichés, pas assez "creusés" faute de temps, Océane n'étant qu'un des maillons de ce roman.
La fin est assez mélo.
Je mentirais en disant que j'ai adoré ce roman pour toutes ces raisons, et puis sur une note plus personnelle, j'ai du mal avec ce sujet : les mères qui abandonnent leur bébé quand elles ont tout ce qu'il faut autour d'elles (compagnon aimant, grande famille aimante et aidante, amies compréhensives et aidantes ,argent, boulot)
Mais tous ces passages sont très forts, Marie Vareille sachant mettre les bons mots sur les maux..
Et c'est là que je rebondis sur le côté personnel de ce roman pour Marie Vareille qui est rentrée dans les joies de la maternité puisqu'elle a deux petites filles. du haut de son amour pour elles, elle réussit à nous parler de ces femmes qui , elles, n'y arrivent pas, ces femmes épuisées atteintes de dépression post partum. C'est un sujet fort , un peu mis sous le tapis en général quand on parle de maternité. Elle en parle bien, très bien. Elle met en avant ce que la société exige des femmes devenues mères sans que les pères , eux, soient vraiment impactés dans leurs métiers.
C'est un roman très féministe.
Dommage qu'il y ait toute cette histoire un peu rocambolesque et mélo autour.
Ayant eu un véritable coup de coeur pour le Syndrome du spaghetti ( son roman précédant ) , j'appréhendais un peu ces bulles de savon, il est possible que je ne sois pas encore "redescendue" du Syndrome du spaghetti, que Marie Vareille me pardonne...
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