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EAN : 9782368126158
400 pages
Charleston (19/05/2021)
4.41/5   1413 notes
Résumé :
« Certains choix nous définissent à tout jamais, celui-ci en fait partie. À partir d’aujourd’hui, je peux bien écrire la neuvième symphonie, sauver le monde d’une troisième guerre mondiale ou inventer le vaccin contre le sida, on ne retiendra de moi que cet acte innommable. Puisses-tu un jour me pardonner.»

De Paris aux volcans ensoleillés d’Indonésie en passant par un petit campus américain à la frontière canadienne, de vibrants portraits de femmes a... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (360) Voir plus Ajouter une critique
4,41

sur 1413 notes
Cela faisait une éternité que je n'avais commencé un livre pour le terminer plusieurs heures plus tard. Des bulles de savon que j'ai suivies vers la lumière sans fermer mes yeux.

On suit ici plusieurs histoires en parallèle avec en toile de fond la maternité. le baby-blues, la difficulté d'être mère, l'absence d'une mère.
Claire a tout pour être heureuse jusqu'au jour où elle met au monde son premier enfant. Être mère pour elle a des relents d'amertume et de déception. La fin de la liberté.
Oceane vit seule avec son père en Amérique, abandonnée par sa mère quand elle était bébé. Hypersensible, elle rêve de bulles de savon et d'histoires à écrire. Mais son père en a décidé autrement pour elle.
Puis il y a cette femme mystérieuse où il faudra attendre la moitié du livre pour comprendre qui elle est. Une femme qui erre en Indonésie essayant de se disculper d'avoir abandonné son enfant.

Ce roman et moi, c'était mal parti je l'avoue. Marie Vareille je connais ses précédents livres. Lumineux et rafraîchissants au possible. Ici, le registre est beaucoup plus sombre et déprimant. le thème du baby blues n'est pas non plus dans mes cordes. Moi qui n'ai eu que du bonheur avec mon fils, j'ai un peu de mal à comprendre ces mères qui se cherchent et sombrent dans le désespoir.

La magie est venue à moi milieu du livre quand les pièces du puzzle s'assemblent et m'ont fait prendre une nouvelle tournure devant cette histoire. L'attachement est arrivé. L'humour à la fin était apaisant et l'émotion m'a cueillie sans que je ne m'y attende.

C'est beau cette histoire de bulles de savon qui s'envolent toujours vers la lumière. Ces messages qui embaument le coeur, pour nous hypersensibles, nous encourageant à être fiers de notre sensibilité.

C'est ce que je retiendrai le plus de ce livre, l'espoir, le destin, Bob Marley pour endormir un bébé, son odeur de cannelle et vanille qu'on n'oubliera jamais. Puis les bulles de savons. Qui volent, et qui gelées n'éclatent jamais… renfermant dans leurs ventres des royaumes enchantés.
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Comme d'habitude, Marie VareilleLa vie rêvée des chaussettes orphelines », « le syndrome du spaghetti ») propose un titre pour le moins original, qui devrait pouvoir intriguer le lecteur dès la couverture. Ce dernier ne manquera d'ailleurs pas de suivre cette jolie bulle de savon lâchée par l'autrice, incapable de la quitter des yeux, jusqu'à ce qu'elle explose, libérant un paquet d'émotions et l'abandonnant les larmes aux yeux. Non, ce n'est pas le savon qui pique aux yeux, mais Marie Vareille qui fait une nouvelle fois mouche.

« Ainsi gèlent les bulles de savon » propose plusieurs histoires parallèles, plusieurs destinées de femmes qui s'entremêlent au fil des pages. Je n'en dirai pas plus sur ces personnages dont vous devrez découvrir les liens, sauf qu'elles ne vous laisseront pas indifférent et qu'elles ont toutes une passion commune : la littérature !

« Ainsi gèlent les bulles de savon » parle de maternité, mais pas celle dépeinte et idéalisée par la société. Quand l'accouchement s'avère traumatisant, quand le « congé » de maternité se rapproche tellement d'une guerre de tranchée que l'on rêve de retourner travailler, quand le bébé demande tellement d'attention que la vie de couple passe à la trappe, quand la responsabilité s'avère trop lourde à porter et que l'on se met même à regretter la vie d'avant, il n'est plus question d'immense bonheur, mais de baby blues, de dépression post-partum, de doutes, de culpabilité, de honte…tant de sentiments tabous, qui poussent même certaines mères à abandonner leur enfant !

Parvenant une nouvelle fois à créer une véritable proximité entre le lecteur et ses personnages, Marie Vareille aborde les difficultés de la maternité avec énormément de justesse, bouleversant les nombreuses mamans qui sont passées par là…et ouvrant probablement les yeux de nombreux papas qui ne s'en doutaient pas.

Définitivement fan de Marie Vareille, je vous invite à découvrir comment gèlent les bulles de savon.
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Deux traits roses sur un bâtonnet en plastique... Claire peine à y croire, elle a même vérifié trois fois. Quelle joie pour elle qui a passé la plus grande partie de son enfance seule avec sa mère, à s'inventer des frères et soeurs imaginaires. Et c'est des larmes pleins les yeux qu'elle annonce la nouvelle à Thomas. Mais, en arrivant à l'agence de publicité dans laquelle elle travaille depuis cinq ans, c'est une toute autre nouvelle qui l'attend. Loin d'être réjouissante celle-là puisque son patron lui annonce de but en blanc qu'elle est virée sur le champ. Heureusement, sa meilleure amie, Éléonore, a un poste à lui proposer. Dupontel Éditions recherche quelqu'un pour lancer et piloter de la maison ainsi que ceux d'Eva Díaz, une autrice que Claire aime beaucoup...

Océane, depuis que Mam's a décidé de divorcer à cause du "scandale", vit seule avec son père, le professeur Alain Vasseur, avec qui elle s'est installé à Kefalonia. À dix-neuf, elle s'apprête, bien malgré elle, à faire sa rentrée à l'université de Bronwell. Heureusement, dès le premier jour, elle fait la connaissance de Mei...

Une jeune femme a tout quitté, pris quelques affaires avec elle avant de partir et laissé derrière elle son bébé. La maison en banlieue, le mari, le bébé, le prêt immobilier... Tout ça n'était pas pour elle qui était faite pour être libre. Malgré la distance qui la sépare de son enfant, elle ne peut s'empêcher de penser à lui, espérant de tout coeur, lorsqu'elle pose le pied sur le sol indonésien, que celui-ci saura lui pardonner...


Trois pays : la France, les États-Unis et l'Indonésie. Trois femmes que rien ne semble relier, excepté leur passion commune, la littérature : une jeune femme qui vit sa première grossesse, une étudiante qui vit seule avec son père, professeur de littérature, et une jeune mère qui vient d'abandonner son enfant. Marie Vareille dépeint, en parallèle, leur portrait. Trois portraits de femmes bouleversants de sincérité et d'humanité. Au fil des pages, on les découvre, chacune avec leurs blessures, leurs espoirs, leurs craintes, leurs secrets. Petit à petit, un lien se noue entre elles jusqu'au dénouement inattendu. L'auteure aborde, tout en sensibilité et avec une grande justesse, le thème de la maternité (aussi bien celle désirée que non désirée, la difficulté de devenir mère), de la parentalité (à partir de quand devient-on parent, le poids porté par les mères...), de la féminité, de la liberté mais aussi de sujets encore tabous tels que le burn-out ou encore l'incapacité à se sentir mère. Autant de sujets auxquels la plupart des femmes s'identifieront.

Un roman bouleversant, fort et doux-amer servi par un plume délicate et lumineuse...
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Enfin mon premier Marie Vareille ! J'aurais mis le temps pour découvrir l'un de ses livres. Et ce n'est pourtant pas faute de tous les avoir soit dans ma pile à lire, soit dans ma liste d'envies. Ce n'est pas non plus la faute aux retours super motivants de @MissFourmi ! Mon choix s'est porté sur "Ainsi gèlent les bulles de savon" complètement au hasard, juste parce que je me suis retrouvée face à lui à la bibliothèque. Je me suis dit que c'était le moment.

Marie Vareille nous invite à suivre simultanément trois femmes, dans trois pays différents : Claire, qui vit à Paris, enceinte et heureuse de l'être d'abord, puis en plein baby-blues ensuite ; Océane, jeune étudiante aux États-Unis, hypersensible et passionnée de lettres, quelque peu façonnée et manipulée par son père ; et enfin, la troisième dont nous ne connaîtrons l'identité que sur le tard, qui a fui sa vie de maman en Indonésie, en laissant derrière elle son bébé, parce qu'elle n'y arrivait pas, parce qu'elle se sentait trop nulle, trop mauvaise mère, parce qu'on ne lui a pas permis d'avoir confiance en elle, parce que mal entourée.

Chacune d'entre elles a sa propre histoire, sa propre vie à mener tant bien que mal. Et pourtant, sans le savoir, elles sont liées. Comment ? Pourquoi ? C'est là tout le mystère que l'autrice veille à entretenir.

Sous des airs de feelgood, Marie Vareille aborde un sujet qui n'est plus aussi tabou mais qui dérange encore, à savoir la maternité et tout ce qu'on ne sait pas avant d'être mère soi-même, tout ce qu'on ne nous dit pas. C'est ainsi que tout est essentiellement centré sur ce qu'on appelle le baby-blues, soit la dépression post-partum : la charge mentale, la fatigue et l'épuisement, l'impuissance, l'incompréhension des autres, le bonheur d'être mère qu'on est sensé ressentir mais qui ne vient pas, l'envie de tout balancer, tout abandonner, etc. Parallèlement, on parle aussi de perversité narcissique et de manipulation. Des thèmes plutôt déprimants donc, mais l'autrice, de sa plume bienveillante et toute de sensibilité, parsème ici et là des petites bulles de savon qui s'envolent vers la lumière et qui viennent égayer notre lecture.

Nous sont dépeints trois portraits de femmes qui nous touchent chacune à leur manière, dont on est amené à comprendre leurs réactions et leurs décisions, qui peuvent d'ailleurs être fatales. Elles nous sont présentées de telle manière qu'on les accompagne dans les épreuves par lesquelles elles passent. On est sans cesse à leurs côtés, on passe d'une émotion à l'autre en même temps qu'elles. J'ai souvent eu envie de baffer Alain, très très souvent même. J'ai eu quelquefois des envies de secouer Océane, juste pour lui faire enfin ouvrir les yeux. Pourtant, elle est aussi touchante que les deux autres femmes.

J'ai obtenu ce que j'attends avant tout d'un feelgood : des émotions, des personnages attachants, une plume sensible et sincère faisant preuve d'empathie. On a en plus ici une intrigue attrayante et mystérieuse.

La lecture se veut aussi douce que pleine d'entrain, douloureuse autant que pétillante, riche en émotions et sensations.

Une très belle pause livresque.
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- Claire travaille à Paris. Elle apprend qu'elle est enceinte.
Elle est enchantée, appelle son futur bébé "Coquillette". Son compagnon est très heureux de la future nouvelle. Tout va pour le mieux. Nous la suivons jusqu'à l'accouchement et après où tout n'est pas toujours rose et reposant.
- Claire commence à travailler pour son amie Éleonore . Elle devra accompagner une auteure, Eva, mère de plusieurs enfants en panne d'inspiration.
- Océane est une jeune fille de 19 ans qui va commencer des études de médecine dans une université d'un trou perdu aux Etats-Unis. Elle a choisi de suivre son père qui y est désigné comme professeur.
- Une femme mystérieuse nous raconte son séjour en Indonésie, à Jakarta mais surtout sa crise existentielle. Elle tente de se reconstruire. Elle a tout abandonné même sa fille.
Cela semble un peu décousu mais le récit est présenté comme tel. On passe d'un personnage à l'autre au cours des chapitres.
- Entretemps, Éléonore, l'éditrice envoie des mails mordants et harcelants à Eva, son auteure afin d'obtenir son livre à faire paraître .
Nous pouvons reconstituer le puzzle et il est bien intéressant car tous les personnages se relient finalement.
On s'aperçoit que les liens de la maternité prennent parfois du temps à s'installer, peuvent faire des dégâts aussi suite au baby blues ou ne poser aucun problème.
Le sujet est vaste et bien traité.
le titre est amusant car j'ai trouvé qu'on pouvait l'interpréter à sa façon. "Ainsi gèlent les bulles de savon" : c'est pour moi ces petites bulles que l'on perçoit quand l'enfant commence ses premiers mouvements et le gel peut représenter l'enthousiasme des premiers moments qui risque de retomber.
Dans tous les cas, l'auteure vient rassurer les mères qui n'ont pas eu autant de facilités qu'on peut le croire à faire entrer un nouveau petit être dans leur vie.
Un très beau livre très vivant où j'ai dû un peu trop me presser pour connaître les liens entre les différentes femmes du roman.
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critiques presse (1)
SudOuestPresse
07 juin 2021
C'est un mal que l'on tait. Par peur, par honte, par culpabilité ? Pourtant, la dépression post-partum touche plus d'une femme sur cinq. Mais comment comprendre, quand on ne l'a pas vécu...
Lire la critique sur le site : SudOuestPresse
Citations et extraits (242) Voir plus Ajouter une citation
Il est tellement plus simple d'étiqueter les gens, plutôt que d'essayer de comprendre qui ils sont.
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Elle, quand elle parle, j'ai la sensation que de minuscules parcelles de son énergie m'éclaboussent de lumière. Une poignée de paillettes à l'éclat éphémère, mais qui, avant de s'éteindre dans la poussière, illuminent fugitivement le gris qui m'emprisonne.
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J'aurais aimé que, au lieu de m'enseigner à être douce et à bien me tenir, on m'apprenne à avoir confiance en moi, à ne pas me laisser impressionner. J'aurais su alors que j'avais de la valeur, autant que n'importe qui, et que je n'avais pas à accepter que qui que ce soit, qu'il soit pape ou président, me traite autrement qu'avec le respect qu'on doit à tout être humain.
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J'ai accouché et rien ne s'est passé comme je l'avais prévu. Personne ne m'avait préparée à ton arrivée. Loin de moi l'idée de te blesser, mais je me dois d'être sincère, parce que c'est le cœur du problème : ma malhonnêteté de notre société sur ce qui touche à la maternité. On voudrait qu'une naissance, l'arrivée d'un bébé dans le monde, soit un moment doux et merveilleux. À grands coups de phrases toutes faites et d'images d'Épinal, on explique que l'amour maternel est immédiat et absolu, que ce sentiment est si fort qu'une mère aurait naturellement envie de s'effacer devant son enfant. On voudrait que ses rêves, ses ambitions, ses aspirations, son bien-être physique et moral soient relégués de bonne grâce au second plan. Autant de sacrifices qu'on ne demandera bien sûr jamais à un père. L'arrivée d'un bébé dans le monde est quelque chose d'extraordinaire, c'est vrai. Cela peut aussi être un événement d'une violence inouïe, une violence dont presque personne ou presque ne parle et face à laquelle je me suis retrouvée seule et désemparée.
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Il a eu une augmentation la semaine dernière et il est sollicité par plusieurs restaurants étoilés. Il continue à vivre sa passion et à s'épanouir dans son travail. Je trouve cette situation horriblement injuste. Un père a le droit de choisir quel père il veut être. Celui qui travaille dur pour gagner de l'argent ou le papa poule qui reste à la maison, voire, celui qui ne fait ni l'un n i l'autre, se contentant de ne servir à rien depuis le canapé du salon. Il a cette liberté immense de choisir son degré d'implication dans l'éducation de ses enfants. On peut être considéré comme un père correct en se contentant de jouer une heure ou deux avec ses enfants le week-end, sans avoir la moindre idée de la date du prochain vaccin ou de la fête de l'école. Les mères, elles, ne bénéficient pas de ce droit-là.
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