Ainsi gèlent les bulles de savon

Dans ce roman on suit le destin de trois femmes : une qui a abandonné son bébé et est partie en Indonésie suite à une dépression du post-partum, Claire qui se retrouve enceinte, comblée de bonheur à l'idée d'avoir un enfant qu'elle a affectueusement nommé coquillette et qui va pourtant elle aussi connaître une sévère dépression suite à la naissance et, enfin, Océane, une jeune étudiante américaine hypersensible qui se définit grâce à une citation de Flaubert « je suis douée d'une sensibilité absurde, ce qui érafle les autres me déchire ». J'ai mis du temps à faire le lien entre ces trois personnages grâce à l'adresse et l'habileté de l'autrice. le thème central de cette histoire est la maternité, ce bouleversement total auquel les femmes ne sont pas suffisamment préparées. le mythe de la maternité source de félicité absolue entraîne d'énormes dégâts chez les femmes qui culpabilisent sans cesse, qui ne se sentent jamais à la hauteur et qui ne demandent pas d'aide car elles ont honte. Ça peut aboutir à des situations extrêmes comme l'abandon du bébé. Marie Vareille doit être assez proche du personnage d'Océane, une hypersensible, d'où la justesse de ce qu'elle écrit. Elle sait parfaitement transmettre ses émotions aux lecteurs. C'est le deuxième livre que je lis d'elle (après Les Désenchantées) et toujours avec le même plaisir. le titre m'a aussi beaucoup plu : les bulles de savon sont un peu le fil rouge de cette histoire.
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