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Critique de Ogrimoire


Ce livre est intelligent, dans son message. Chacun des personnages – Virgile, bien sûr, mais aussi Maximilien Marty, Roland Parques, notamment – traîne avec lui ses angoisses, ses cassures, bref, c'est la vraie vie. Et rien que cela, avec ces personnages crédibles, campés sur une réalité qui leur échappe souvent, fait que l'on a envie d'aimer ce livre.

Pourtant, j'ai quelques bémols. D'abord, je n'ai pas totalement adhéré à la façon que l'auteur a d'accumuler, au début de certains chapitres (les chapitres 4, 11, 16, pour les plus curieux ou pointilleux d'entre vous), des listes d'événements censés, je suppose, planter le décor, mais qui m'a donné l'impression de lire des pages de dates dans Wikipédia. Ensuite, il m'a semblé que l'histoire franchissait vraiment un cap seulement vers la page 90, quand les trois personnages sont réunis, Virgile, Maximilien et Roland. Alors qu'ils semblent être tellement dissemblables, ils ont vraiment, ces trois-là, un vrai moment de partage. Et, là, cela a commencé vraiment à vibrer ! La fin aussi m'a donné l'impression d'être un peu expédiée, brusquée. En deux pages, on fait le tour de tous les personnages, même secondaires, pour nous dire ce qu'il advient d'eux.

Même la résolution de l'énigme parait un peu précipitée, même si on comprend bien que ce n'est pas forcément le coeur de l'histoire qu'Antonin Varenne nous raconte. Ce ne semble en effet pas tant être la personnalité du coupable qui intéresse l'auteur, mais celle de ses trois véritables personnages centraux, cités précédemment. Et, après tout, pourquoi pas ?

J'ai également trouvé un peu curieux certaines fautes : des mots manquants, des constructions étranges. Peut-être la plus bizarre est-elle la suivante, qui associe une phrase avec des : qui s'enchaînent, et une articulation que je ne décrypte pas.

« … il savait que ce n'était pas non plus l'enfer que les journalistes décrivaient. Que la mauvaise graine ne durait pas éternellement : les jeunes ruaient dans les brancards, et s'ils passaient vingt-cinq ans, la plupart rentraient dans le rang que là-bas les préoccupations étaient les mêmes qu'ici : bosser, se marier, regarder la télé. » (p. 187)

L'explication la plus simple me parait être qu'il doit manquer un signe de ponctuation (au moins une virgule, plus probablement un point-virgule), mais ce genre de chose a tendance à couper la lecture… surtout pour les maniaques dont je suis…

Mais, même avec ces bémols, cela reste une bonne lecture, un bon moment, une rencontre avec des personnages intéressants. Pas mon coup de coeur de l'année, mais un bon polar !
Lien : https://ogrimoire.com/2020/1..
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