Un roman anglais au goût poivré.
James Whitehouse a tout pour lui : jeune, beau, sexy, intelligent, athlétique, riche, issu des meilleures écoles anglaises, époux aimé et père adoré, député conservateur (ça, c'est moins glamour) et grand pote du
Premier Ministre britannique. Oui, mais... le voici plongé au coeur d'un procès retentissant, au cours duquel il doit affronter Kate Woodcroft, avocate implacable, qui fera tout pour faire reconnaître sa culpabilité dans une affaire sordide qui fait les délices des tabloïds.
J'ai bien aimé ce roman, qui nous plonge dans les arcanes du système judiciaire anglais sans jamais être rébarbatif. Il alterne les époques et les points de vue des principaux personnages, offrant une analyse pertinente et nuancée du député sûr de lui, de son épouse bourgeoise, et de l'avocate pugnace -bien sûr, tous jouent un rôle, et
Sarah Vaughan excelle à décortiquer les rouages psychologiques de chacun d'entre eux. A travers ce roman, on plonge également dans le monde universitaire d'Oxford (ambiance "Morse" garantie), avec ses bâtiments gothiques, ses bibliothèques silencieuses, ses courses d'aviron, et ses étudiants richissimes, brillants et arrogants.
L'auteur parvient à entretenir un suspense croissant, en distillant ses révélations ici et là, jusqu'au verdict du procès. Ensuite, la tension se relâche -ou alors, c'est simplement mon attention qui s'est relâchée. Mais j'ai néanmoins pris grand plaisir à cette lecture addictive, bien documentée et à l'atmosphère so British.