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Critique de MassLunar


Le Dernier Atlas ou tout simplement l'un des titres les plus divertissants du moment en bande dessinée. Cette uchronie est d'abord paru en 10 fascicules. Elle était éditée comme une véritable série télé dotée de multiples rebondissements. Désormais, nous pouvons la trouver en librairie dans une version intégrale, soit un premier volume de plus de 200 pages.
Au départ, j'étais assez perplexe devant cette uchronie. L'intrigue se déroule d'abord en France où nous suivons les petits escroqueries d'un malfrat d'origine algérienne nommé Ismael Tayeb puis nous suivons ce dernier sur sa terre natale où, alors qu'il travaille pour un dangereux criminel il retrouve un impressionnant souvenir de son enfance...
L'uchronie se définit ici par l'invention d'une série de gigantesques robots appelés les Atlas conçus notamment pour bâtir des immeubles. Ces inventions se sont déroulées durant les années 50, une période pleine de tension entre l'Algérie et la France. Un accident tragique mettra fin à la fabrications des Atlas ainsi qu'au conflit entre les deux pays. Mais l'ombre de cette guerre venimeuse est toujours là ainsi que la technologie issue de ce passé tumultueux...
C'est à partir d'un fort cadre réaliste dont le traumatisme est toujours d'actualité que les compères Fabien Vehhlmann et Gwen de Bonneval tisse une intrigue palpitante et un récit plutôt addictif. La trame est doté de multiples rebondissements. Au départ, nous sommes un peu perplexe car nous ne savons pas vraiment où les auteurs veulent nous emmener. En effet, nous suivons d'abord la vie de Tayef, un petit malfrat de Paris, qui se se fait remarquer par un dangereux gangster français surnommé Dieu le père, un personnage un peu allumé.
En parallèle, une journaliste fait une importante découverte sur le sol algérien dans un lieu surchargé de radiations, découverte qui ne sera pas sans conséquences !
L'uchronie est d'abord discrète et puis peu à peu son ombre devient plus présente, plus menaçante. Ces gigantesques robots Atlas ont t-ils tous disparus de la surface, ont t-ils tous été démantelés ? En combinant différentes pistes et en proposant une galerie de personnages marquants et marqués, les auteurs signent là un scénario de qualité. L'intrigue monte crescendo en accordant une grande place aux différents personnages (même secondaires) tout en accordant un certain mystère à ces Atlas.
Au dessin , Tanquerelle fait preuve d'une patte graphique stylée tout en proportions , en visages épatés, durcis par le soleil algérien où la grisaille parisienne. Je ne connaissais pas le dessin de cet auteur et après quelques secondes de perplexité, on peut remarquer l'efficacité de ces traits bourrus donnant vraiment une impression de force et de volonté à chacun des personnages.

Le dernier atlas est une bonne petite réussite dans le domaine de l'uchronie qui n'hésite pas à aborder une phase sombre de l'Histoire de France pour en faire un récit trépidant plutôt hors-norme.

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