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sur 34 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Malgré un vrai ton et une vraie plume, ce portrait de la jeunesse allemande, carton outre rhin, entre drogues et dérives peine à convaincre et ennuie sur la longueur..
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Un quartier déshérité de Berlin, de nos jours. Deux gamines de quatorze ans, Nini et Jameelah, en manque de repères et de cadre familial, font les quatre cents coups, fauchent dans les magasins, s'attifent pour aguicher des hommes plus âgés, boivent des quantités de « Lait de tigre », mélange alcoolisé redoutable…
Attirée par ce roman, que j'imaginais ressembler au premier roman de Silvia Avallone, D'acier, j'ai eu du mal à me couler dans son écriture, à m'intéresser vraiment aux protagonistes. A part les deux filles qui sont au centre du texte, j'avais des difficultés à identifier les individus, et à connaître leurs liens, liens peut-être assez flous, comme peuvent l'être des relations adolescentes.
Le portrait de cette jeunesse désoeuvrée des banlieues les plus abandonnées est intéressant, et les personnages des deux filles ne manquent pourtant pas de relief. On imagine sans peine les paysages de parkings, de passages souterrains et de terrains vagues, où ce qui apparaît de plus clinquant est le centre commercial. Les familles viennent de tous horizons, serbes, irakiens, hongrois ou allemands, et sous un certain esprit de mixité sociale impulsé par les plus jeunes ou les mères de famille, les vieux ressentiments grondent.
Même si Nini est particulièrement touchante, je suis surtout restée hermétique au style, aux détails racontés par la jeune narratrice, aux marques de produits sans doute typiquement allemands parsemés ici et là, et surtout aux dialogues interminables sans lesquels j'aurais pu m'intéresser à l'histoire d'amitié qui unit ces deux filles, à l'événement dramatique qui va mettre cette amitié à mal… Quelques passages surnagent, mais ce genre d'écriture ne réussit pas à m'accrocher, même s'il laisse présager une auteure pleine de potentiel.
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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Je tiens tout d'abord à remercier Babelio et les éditions Belfond pour cette sélection Masse critique spéciale.

Quand j'ai reçu ce roman avec un titre arc-en-ciel et un résumé sur fond d'événement tragique qui scinde une amitié, je ne m'attendais pas à ça. On se retrouve dans un Berlin où se joue la tragédie moderne d'une jeunesse en mal de répères. Ces deux jeunes filles font les quatre cents coups, boivent, fument, sortent...
On attend cet événement tragique qui les séparera mais au final il vient très tard dans l'intrigue car ce n'est pas l'événement tragique (cette scène dont elles sont témoins), qui les éloignent l'une de l'autre mais le rapport de ce témoignage auprès des autorités.

Le style est assez inégal et peu cohérent car on passe de qualificatifs plutôt soutenus (incongrus dans la bouche de gamines de 14 ans, par exemple le mot "esseulé") à un langage cru et vulgaire avec un vocabulaire très répétitif, qui colle pour le coup plus aux personnages mais la langue reste simple. Par contre, j'ai bien aimé les jeux de langage des deux filles avec la langue des O, pour le coup, c'était plutôt bien trouvé.
L'intrigue est assez lente à se mettre en place et traîne en longueur avec l'impression que beaucoup de scènes se répètent (la piscine, l'armoire électrique...). Certains thèmes ont été sous-exploités à mon sens, la mixité n'est qu'évoqué mais les traditions et l'impact des coutumes sur la vie et le comportement de ces jeunes sont finalement peu évoqués alors qu'ils sont la cause de l'événement majeur de la trame.
Les personnages sont bien travaillés dans l'ensemble même si Nini m'a été antipathique du début à la fin.

Au final, ce roman m'a un peu déçue par rapport à ce que promettait son résumé. C'est un bon roman à destination des ados, même si je suis friande de littérature jeunesse et adolescente, ce livre ne m'a pas touchée, trop moderne et trop proche de la réalité sans doute. J'aime m'évader par les livres et ce livre fait tout, sauf rêver. Je le conseille aux amateurs de fiction réaliste, à prendre comme une sorte de documentaire sur la jeunesse actuelle.
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Avec ce livre, on sait que l'origine de son titre ne se trouve pas page 280, mais dans les toutes premières. En prime, j'ai appris ce qu'était le lait de tigre (et cela ne me fait pas vraiment envie).

La jeunesse et particulièrement l'adolescence, ce n'est pas souvent un passage facile. Entre les changements physiques, hormonaux, la vie de famille trop envahissante ou au contraire inexistante, la société toujours en décalage avec la réalité du terrain, la crise, et j'en passe, on est souvent perdu. On est grand sans l'être véritablement. On essaie, on se trompe, on fait des bêtises plus ou moins graves. Cela a été notre lot à tous.
La destinée de Nini et de Jameelah m'a paru "raide". J'avoue ne pas les avoir comprise, sans doute trop adulte que je suis devenue. Cela m'inquiète car j'ai une fille qui a presque leur âge et même si la donne est différente, j'aurai pu penser être plus compréhensive, plus ouverte...

Je n'ai pas beaucoup apprécier le style narratif. J'ai trop eu l'impression de lire ce que je peux entendre à la sortie de n'importe quelle cité scolaire. Alors oui, c'est tout de même mieux écrit que cela, mais que de clichés !!! Beaucoup sont certainement véridiques car on sait bien que la réalité dépasse de loin la fiction assez souvent, mais j'en ai assez qu'on me serve ce discourt pré-mâcher, pré-penser.

Roman d'apprentissage ? Possible, ceci dit il m'a laissé non pas de marbre, mais agacée, avec des envies de secouer tout cela pour... Pour voir cette réalité changer. le monde marche sur la tête et le bon sens, les valeurs se sont perdus en route. Je ne m'y retrouve plus et je rejette cet ensemble. Faiblesse de ma part ? Très probablement.

Je laisse ce roman trouver son public car tout ce que je sais, c'est qu'il n'était pas pour moi.
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Lait de tigre n'est pas du tout un roman arc-en-ciel plein de bisounours, pétillant de vie et de couleurs, comme pourrait le laisser supposer la couverture. Au contraire, Lait de tigre est plutôt un roman d'adolescent, qui dévoile la face sombre de cette période de la vie, le tout mis en scène dans un quartier qui m'a fait penser aux banlieues françaises faites d'immeubles de béton et de précarité. Mais les adolescent que Stefanie de Velasco met en scène sont assez effrayants. Surtout Nini et Jameelah... La prise de risque, le border-line des ados, elles maîtrisent, assez bien d'ailleurs, sous le regard transparent de leurs parents... Inquiétants... Mais réel bien souvent...

Là où j'avoue avoir été déçue, c'est sur ce fameux événement sensé remettre en cause l'amitié des deux jeunes filles... Cet évènement arrive à la moitié du roman, et jusque là, on se demande bien par quel côté il va arriver. Et une fois arrivé, on se dit tout ça pour ça ? OK, ça va clasher maintenant... Et bien non, même pas encore ! Il faut attendre le dernier tiers du roman pour que les choses s'activent un peu... Et pour au final terminer sur un "tout ça pour ça...".

Après la récente lecture d'une autre jeune auteur allemande qui m'avait également laissée sur ma faim, voilà que Lait de tigre vient refroidir mes ardeurs germaniques... Si le livre est intéressant pour réaliser que les problématiques adolescentes et éducatives sont loin d'être spécifiques à la France, comme les questions d'immigration et d'intégration qui sont évoquées dans ce roman, Lait de tigre pêche par une intrigue vendue comme tragique et qui l'est surtout pour les adolescents de ce récit, beaucoup moins pour les lecteurs adultes à qui s'adresse théoriquement ce roman...
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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