Bas, plus bas, le gouffre s'éveilla tout à fait.
et la pierre mémoire se souvint. Les hommes avaient recommencé à s'accoupler. La sueur et le sperme s'était à nouveau répandus sur le sol bientôt la violence allait éclore à nouveau
L'eau du gouffre est noire comme l'enfer, et les minuscules flocons blancs éclatent silencieusement à la surface sans provoquer la moindre ride. L'enchevêtrement des arbres et des buissons est-tel qu'on le croirait volontaire. Comme si la nature voulait masquer la présence du grand bassin, dérober au regard l'entrée de cette presque grotte, défendre l'accès au monde souterrain et barbare.(...) De toutes parts, le bassin circulaire se heurte aux parois de granit sombre .
sur un côté, une fissure s'ouvre dans l'arche de pierre. L'eau s'enfonce dans la faille et disparaît dans une obscurité sans fond.
Juste en face, une longue pierre plate, qui fait office de plage, s'avance loin sur l'eau, comme une main tendue vers ce mystère.
(...)Immobile dans sa gangue de pierre, le vieux gouffre retient son souffle et se souvient .
et le silure ancien s'inquiète des lendemains.
Les deux maisons avaient chacune un bout de jardinet austère, courette étroite coincée entre le dos des murs et la montagne abrupte. Quelques années d'abandon en avaient fait une jungle sauvage. Les arbres, s'etouffaient les uns les autres, se dévoraient littéralement, créant des races nouvelles, étranges et approximatives. La vigne s'était abouchee avec la ronce, le lierre, omniprésent, arrachait les pierres des murs .
et la neige elle-même reculait devant cette férocité végétale