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Critique de StCyr


Les Malavoglia sont gens de mer; comme toute famille de marin l'onde amère est leur destin, elle leur prodigue subsistance d'une main et de l'autre, leur ôte la vie. Lorsque leur barque "la Providence" sombre corps et biens avec un fils et sa cargaison de lupins avariés que des notables indélicats de leur village de Trezza, en Sicile, leur ont fourni à crédit, c'est la culbute irréversible et fatale. Giovanni Verga fut un tenant du vérisme, courant artistique issu du naturalisme français des Zola, Maupassant, Goncourt. Dans les Malavoglia, c'est le quotidien précaire du peuple des déshérités du Mezzogiorno aux alentours de 1860 qu'il nous est permis d'approcher, alors que le pays bruisse et frémi des perspectives du Risorgimento italien. Les petites guerres de voisinages entre notables, les querelles que provoquent les espérances matrimoniales entre les matrones, tout cela est relevé par le recours constant des siciliens à leur parler fleuri et imagé fait de sentences et de proverbes emprunt de fatalisme et lancés tels des apophtegmes. Passé les débuts difficiles de la lecture à cause de la multiplicité des surnoms pour chaque personnage, on est touché par le pathétique de la vie et la misère inextricable de ses petites gens. Intéressant ne serais-ce que pour découvrir un greffon étranger au naturalisme français.
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