Il y a une liberté de l'art comme il y a une exigence du sacré.
Raison de plus pour qu'ils se rencontrent autour de la dynamique du beau qui élève et inspire à la fois.
(page 21)
Modernité et tradition
La tradition est la tradition de l’esprit toujours neuf.
C’est pour cela qu’une vraie tradition ne s’use pas et surgit comme étant toujours moderne.
(page 55)
La vraie modernité est celle de l’esprit qui renouvelle son regard sur le monde et non celle de la destruction du passé.
(page 55)
La laideur n’est pas une notion relative.
À travers le chaos qu’elle provoque dans le monde comme dans l’esprit, elle est une dégradation menant au néant.
(page 7)
Comme l’a compris Platon (-428-348), nous possédons en nous le sens d’un monde qui devrait être et qui n’est pas, parce que nous sommes reliés de l’intérieur à une vie profonde plus vaste que celle que nous connaissons.
1840 - [Les essentiels Milan n° 150, p. 4]
La prétention liée au vulgaire
Tout ne vaut pas tout.
L’art du jugement nous enseigne à faire le tri et donc de distinguer.
Distinguer veut dire séparer les choses afin de faire apparaître ce qui est digne de valeur, parce que cela sert l’esprit.
La distinction, en ce sens, va de pair avec le respect de l’esprit.
Aujourd’hui, constatons-le, la culture démocratique a tendance à l’oublier.
Sous prétexte d’éviter l’exclusion, le racisme ou le mépris de classe, il existe un réflexe consistant à tout confondre en mettant tout sur le même plan.
(page 11)
Montrer la banalité de la vie, c’est rappeler à un monde qui l’avait oublié, que son sens l’a désertée.
(page 19)
La musique est cet art du temps, tout intérieur, qui réveille le dynamisme de la vie, en triomphant de la mort.
(page 29)