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Citations sur Ne t'aide pas et l'Etat t'aidera (42)

[…] l’invention de la branche vieillesse constitue probablement l’exemple le plus remarquable de la spoliation et de la prolétarisation asymptotique dont les classes moyennes ont été victimes au nom de la solidarité, de la protection contre le risque et autres mots gorgés de bonnes intentions et pavés de mauvaises réalisations. D’emblée – ou presque – déficitaire, rappelons-le, le régime général inventé en 1941 par le gouvernement de Vichy et élevé au pinacle par le CNR, défendu depuis avec acharnement par tout ce que la gauche de la gauche comporte d’idéologues de la révolution en chambre ou en cabinet, s’est transformé en immense piège pour tous les salariés ou indépendants qui ont cherché à gravir les échelons de la société.
(p. 157)
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[…] pour beaucoup de Français, étatisation signifie déresponsabilisation : c’est l’Etat qui paie, c’est-à-dire personne, ou alors une étrange machine à dette que l’on ne rembourse jamais. Jusqu’au jour où la machine s’arrêtera et ou nous devrons revenir à la réalité des prix.
(p.1 56)
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[…] lorsque l’Etat ne pourra plus le gérer [le désordre régnant dans un grand nombre d’hôpitaux –notamment du fait des 35 heures - ] par un recours systématique à la dette – notamment sous la pression de l’Allemagne - , le réveil pour les Français n’en sera que plus douloureux. L’Etat montrera alors son vrai visage : celui d’un prestataire de services monopolistique très peu attentif à la satisfaction de ses clients appelés contribuables.
(p. 154-155)
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Le placement sous statut public de ces personnels [hospitaliers] a constitué, pour la Sécurité sociale, une catastrophe majeure. […]
Dans la liste des chocs subis figurent en tout premier lieu les « 35 heures » dont le coût financier et social est considérable pour l’hôpital. […]
Les jours de repos compensateur cumulés dans les hôpitaux publics depuis 2007 équivalent donc à 15000 postes annuels environ. Ce chiffre permet à lui seul de mesurer la folie que constitue la fonctionnarisation des personnels hospitaliers en 1986 : ce choix a inauguré une longue série de dérapages dont l’assuré et le patient sont les principales victimes.
(p. 149)
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Mais l’Etat, en 1986, persévérait dans la logique de nationalisation de la santé entamée en 1945. Avec la création d’une fonction publique hospitalière, il franchissait une nouvelle étape qui lui permettait de reprendre à son compte la fonction longtemps dévolue à l’Eglise de « producteur de soins ». Le statut des personnels hospitaliers permettait enfin de contrebalancer puissamment les légions de médecins de ville qui font la dépense sans obéir directement à l’Etat. Avec près d’1 millions de salariés, tout à coup, le ministère de la Santé devenait aussi puissant que l’Armée rouge ou l’Education nationale.
(p. 148)
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Les syndicats français, qui sont « accros » à un système grâce auquel ils OCCUPENT DES MANDATS ET DES SIEGES dans des conseils d’administration, prennent bien garde à ne jamais évoquer que les avantages de ce dispositif sans dévoiler ses vices cachés. Que la Sécurité sociale, pour préserver le « système », pénalise régulièrement l’intérêt des salariés, ne doit pas être dit et doit même être contesté avec virulence. Il faut tout faire pour que LA FICTION d’une Sécurité sociale faite pour les salariés vive.
(p. 124)
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Car la logique de la Sécurité sociale est, au fond, très éloignée de cette logique d’émancipation des masses laborieuses qui nous est présentée par les idéologues de gauche. Le cas des accidents du travail le montre : elle sert d’abord à limiter le coût des réparations en accordant aux victimes des compensations suffisantes pour leur assurer une subsistance, et en leur interdisant de demander plus.
(p. 122)
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[…] la rigidité et la lourdeur que la Sécurité sociale introduit dans la protection des salariés. Dans le cas des accidents du travail, le droit inventé en 1898 a somme toute très peu évolué et la nature spécifique de la Sécurité sociale a beaucoup retardé son évolution au détriment des salariés. Ce retard pénalise aujourd’hui fortement les victimes d’accidents du travail par rapport aux « victimes ordinaires ».
(p. 109)
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En l’espace de deux ans, les organisations syndicales eurent donc tôt fait de liquider les grandes ambitions universalistes et jacobines des conseillers d’Etat Laroque et Parodi.
Le même phénomène s’est produit avec les artisans qui refusèrent, en 1947, leur intégration dans le système de Sécurité sociale.
On remarquera d’ailleurs qu’encore aujourd’hui les principaux défenseurs de la Sécurité sociale ne sacrifieraient pour rien au monde les structures qui ont tué dans l’œuf cette ambition universaliste portée en 1945.
(p. 104)
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[…] il faut arrêter une bonne fois pour toute d’inventer de toutes pièces le mythe d’une Sécurité sociale et d’une retraite par répartition forgée en 1945 par une Résistance ennemie des méchants capitalistes qui régnaient sous Vichy. Il est beaucoup plus simple d’avouer que des pans entiers de notre Sécurité sociale sont un HERITAGE DIRECT d’un régime collaborationniste et que, au fond, le CNR a simplement assuré le marketing et la récupération politique d’un système […].
(p. 92)
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