Car quelque chose avait foiré. Le virus produit dans le Haut Congo qui, selon la théorie révolutionnaire de Curtis, ne devait infecter que des ethnies avec des formations cellulaires spécifiques et des systèmes immunitaires particuliers, ce virus avait muté et contaminait toutes les races sans distinction. Cette erreur avait réduit à néant la prémisse que Curtis avait défendue pendant toute sa vie professionnelle et qui était à l'origine de son engagement par le Pentagone, pour son programme de guerre bactériologique à Fort Detrick, et de l'appui fourni par le Groupe Meierhoff. La prémisse qu'il existait une anomalie immunitaire qui affectait uniquement les humains à peau claire et qu'il serait possible de créer un virus qui infecterait toutes les races et épargnerait la race blanche, lui garantissant ainsi la domination de la planète, malgré son taux de natalité très faible.