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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Voilà une lecture bien étrange. L'auteur nous livre l'enquête telle qu'il la lui-même accomplie. Il s'agit d'un crime non élucidé en 1954 en Grande-Bretagne (cold case dit-on), d'une styliste. L'auteur nous livre les témoignages, les documents (et son travail a juste été colossal sur plusieurs décennies), les différentes pistes envisagées. Il nous décrit avec une grande précision (trop peut-être, qui peut créer une certaine longueur !), le monde dans lequel évoluait la victime : vie nocturne, la pègre, les clubs privés, le monde homosexuel et les jeux SM potentiels. C'est très (trop ? pénible ?) précis. Pour ceux qui veulent connaître "l'ambiance" des années 50 à Soho, c'est le livre idéal. Mais surtout, ce qui crée l'intérêt de ce travail c'est une seule question : pourquoi un crime plutôt banal a-t-il donné lieu à un classement top secret, dont les documents ne seront consultables qu'au bout de 75 ans de secrets et d'omerta ? Bizarre, vous avez dit bizarre ? Chacun peut se faire sa théorie. En tout cas l'auteur livre les siennes.
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En 1954 en Grande Bretagne, le corps de Jean Townsend est découvert. La jeune femme a été étranglée. A l'époque des faits, l'auteur est encore enfant mais il se souvient de l'onde de choc que cela avait provoqué et de ses propres sentiments. Obsédé par ce meurtre non élucidé, il se lance dans une enquête personnelle pour essayer de comprendre ce qui est arrivé à la jeune styliste de cinéma et pour découvrir la vérité sur cet assassinat.

La base de ce récit, à savoir le meurtre de Jean Townsend, est pour l'auteur l'occasion de dresser le portrait de la société anglaise de l'immédiate après-guerre. Une société qui oscille entre pudibonderie et grande liberté, notamment dans certains milieux liés au monde de la nuit et du showbiz. Libertinage, homosexualité assumée ou non, bars clandestins, grand banditisme, personnages sulfureux, alcool et drogues sont les ingrédients de ce microcosme dans lequel a gravité la jeune femme et peut-être à cause duquel elle a perdu la vie.

Fred Vermorel remonte le temps et la piste des témoins de cette époque pour tenter de lever le voile sur cette mort qui reste un mystère.

Toutefois, on perd très souvent le fil de l'histoire de Jean au profit d'une vision plus large de la vie en Angleterre dans les années 50. Ce qui donne parfois l'impression de lire deux livres parallèles qui parfois s'imbriquent et parfois s'éloignent. le livre est en plus très (trop ?) riche en notes de bas de page et légendes de photos très longues ce qui a tendance à faire perdre de vue l'intrigue principale, la pauvre Jean passant au second, voire au troisième plan.

Mais le travail journalistique et quasi policier est absolument admirable, les reconstitutions passionnantes, les témoignages intéressants. On se sent véritablement plongé dans cette époque.

Peut-être que le livre gagne aussi à être lu en version papier et pas en liseuse car il est finalement assez malaisé de naviguer entre les notes, le texte, les photos sur ce type de support. A lire donc pour le côté reconstitution d'époque et historique du récit.
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Entre ces pages, Fred Vermorel revient sur l'assassinat d'une jeune femme de 21 ans, Jean Townsend, à Ruislip en septembre 1954.
Au moment du meurtre, il était âgé de 8 ans. le petit garçon qu'il était à l'époque a étalé sur la table le journal, dont le crime faisait la une, à la recherche d'indices.
Plus d'un demi siècle plus tard, la fascination est toujours présente et il cherche encore.
Entre ces pages, il nous raconte cette affaire et ses nombreuses théories et pistes diverses à travers une documentation fournie.
Il nous raconte également le Londres des années 50, avec ses nombreux clubs et ses fréquentations...

Dans ce true crime, on découvre une enquête à multi facettes intéressante. Ça m'a fait penser aux émissions télé sur les enquêtes non-élucidées. Et j'ai beaucoup aimé découvrir ce format.
L'ambiance était studieuse pour moi en démarrant cette lecture, en découvrant la vie de cette jeune femme. de l'école de stylisme à son emploi de couturière en passant par ses lieux de fréquentation. Ces bars clandestins de Londres dont l'auteur nous dévoile les coulisses.

Entre ces pages, il y a de nombreux documents venant étayer les faits. Des photos de la zone du crime, des photos plus personnelles, des extraits du rapport d'autopsie ou encore d'entretiens...
Il revient sur ses années de recherches infructueuses.
Fred Vermorel nous révèle des faits troublants, des inexactitudes, mais également d'autres pistes et théories, certaines plus vraisemblables que d'autres. Mais il nous montre surtout toutes les choses qui pouvaient être cachées à l'époque. C'est fou de voir tout ce qui pouvait se passer derrière le vernis des apparences et les portes closes.

Ici, l'auteur nous offre à la fois ses hypothèses sur l'affaire Jean Townsend mais aussi un autre regard sur les années 50.
Je le conseille aux amateurs de true crime, d'enquêtes non-élucidées et des fifties !
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