Suite magistrale, sans conteste, des
Aventures d'Arthur Gordon Pym, mais suite infidèle. Là où régnait une atmosphère fantastique chez
Edgar Allan Poe,
Jules Verne assujettit son histoire au réalisme qu'il affectionne particulièrement. Comme si, à l'heure de cette histoire – époque toute dévouée au progrès, forcément bon, qui ferait bientôt déchanter tout le monde sur le Front de 14-18 en démontrant violemment qu'il n'est pas toujours la joie ! –, l'irrationnel devait céder la place à son reflet rationnel.
Le Sphinx des glaces n'en reste pas moins une aventure vernienne de premier ordre, qu'il faut considérer plutôt comme un hommage qu'une suite du roman de
Poe.
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