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Critique de mylena


mylena
19 septembre 2022
L'édition que je possède est une réédition en poche du recueil posthume de 1962 dans lequel Noël Arnaud a réuni 23 poèmes composés entre 1951 et 1959 et des articles plus anciens parus dans des revues (quatre lettres au collège de pataphysique et deux textes sur la littérature). Il n'y a donc que 23 poèmes, dont beaucoup font partie des plus connus. le titre du recueil est celui d'un des textes, chanté plus tard par Reggiani et de nombreux autres ; il donne parfaitement la tonalité. Presque tous ces textes parlent de la mort et tous respirent la joie de vivre, et vibrent de l'énergie du vivant. Boris Vian savait qu'il ne vivrait pas vieux (et il est mort avant quarante ans), et sa poésie exprime la soif de vie, la rage de vivre :
« Je voudrais pas mourir
Sans qu'on ait inventé ... »
« Je voudrais pas crever
Avant d'avoir connu ... »
Parfois il a des pensées difficile à imaginer dans la tête de quelqu'un qui est encore jeune (en particulier dans La vie, c'est comme une dent). Et puis, juste à côté, on trouve un très joli texte, tout simple, pour définir ce qu'est un poète :
"Un poète
C'est un être unique
A des tas d'exemplaires
Qui ne pense qu'en vers
Et n'écrit qu'en musique
Sur des sujets divers
Des rouges ou des verts
Mais toujours magnifiques "
Vingt-trois poèmes plutôt représentatifs de Vian : provocateur, plein d'autodérision, touche-à-tout talentueux, mélancolique sous une légèreté apparente. A lire absolument !
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