AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Esorlecram


Cela démarre comme un polar classique. Nous sommes à Florence fin 1966. le commissaire Bordelli essaye de trouver le ou les assassins d'un gosse dont le cadavre a été retrouvé dans un bois. Mais on se rend vite compte que le commissaire a aussi d'autres idées en tête. Il traîne son mal-être dans les rues de Florence en songeant au temps où il traquait les Allemands durant la dernière guerre. Et s'inquiète de ce que nombre de ses compatriotes ont gardé plus que de la sympathie pour le « Duce ».
Ses déambulations permettent quelque peu de sentir vivre la cité toscane, mais Vichi utilise un procédé qui m'a fortement énervé : il cite le nom de quasi toutes les rues et « piazza » par où passe le commissaire, à pied, à cheval ou en voiture ! La liste complète pourrait facilement remplir un chapitre entier. Heureusement, quelques noms ici et là m'ont rappelé de bons souvenirs de voyage.
Ceci dit, l'énigme policière cède peu à peu sa place au drame que connut Florence le 4 novembre 1966 : engrossé par les pluies incessantes qui s'abattent sur la région depuis de nombreux jours, l'Arno quitte son lit et s'engouffre avec une violence inouïe dans les rues de la cité. Bordelli aide donc au grand nettoyage, mais à toute chose malheur est bon : il rencontre une jeune fille dont il tombe amoureux. Vichi nous sert ici le cliché habituel de l'Italien qui s'excite à la vue de la moindre mini-jupe, avec cette différence que cette fois c'est la jeune beauté qui se jette finalement dans les bras du vieux flic (56 ans). Mieux vaut en sourire !
La recherche des assassins reprend alors. Je ne dirai bien sûr pas si elle aboutit ou non, mais ne cacherai pas que le commissaire commet des erreurs de débutant et que la fin du roman, peu traditionnelle, a la même couleur que le ciel de Florence avant les inondations.
Ce bouquin ne me laissera pas un souvenir inoubliable, mais n'est pas désagréable à lire pour autant : les dialogues sont souvent savoureux, la plupart des personnages faisant preuve en toute circonstance d'un humour étonnant.
Commenter  J’apprécie          10



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}