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EAN : 9782264067401
216 pages
10-18 (17/03/2016)
3.52/5   79 notes
Résumé :

Florence, été 1963. Le commissaire Bordelli est appelé dans une somptueuse villa dont la propriétaire ne donne plus de nouvelles. Il trouve la vieille femme inanimée sur son lit, ayant succombé apparemment à une violente crise d'asthme.

Mais, devant cette scène trop parfaite, le doute s'installe rapidement, et les analyses médicales vont venir confirmer qu'il s'agit d'un meurtre.

Bordelli mène l'enquête, aidé du jeune Piras et... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (27) Voir plus Ajouter une critique
3,52

sur 79 notes
Quel homme étrange ce commissaire Bordelli !
Il boit mais contrairement aux policiers alcooliques des polars qui boivent le soir seuls chez eux, ce commissaire-là boit toute la journée. Il descend une bouteille de vin à chaque repas, il a une réserve de bière dans les tiroirs de son bureau, il boit à chaque fois qu'il rencontre un copain en ville....et pourtant cela ne semble pas diminuer ses facultés du tout !
Il mange également et pas qu'un peu, il dévore des plats de pâtes aux palourdes, de la morue aux oignons, des spaghettis aux piments, de la soupe aux haricots....il ne loupe aucun repas.
Et ce qui me l'a rendu encore plus sympathique ce sont ses amis : tous des voleurs, des prostituées, des hommes et des femmes vivant de vols, de combines et d'entourloupes, passant du temps chez eux, mais s'absentant aussi régulièrement pour cause de "vacances" aux frais de l'état dans des cellules bien fraîches.
Cette enquête se déroule à Florence en 1963 et les souvenirs de la guerre sont encore très présents dans l'esprit du commissaire.
Il va devoir faire la lumière sur un décès n'ayant en apparence rien de suspect, celui d'une femme âgée décédée d'une crise d'asthme.
A cette occasion, il va rencontrer le frère de la personne décédée, et cet homme étant lui aussi un peu bizarre, il va en faire son nouveau copain.
J'ai beaucoup aimé les personnages atypiques de ce roman, l'ambiance de l'époque est bien décrite et cet homme qui refuse d'arrêter les voleurs mais les aide en leur confiant du travail m'a ému.
J'ai adoré suivre ce commissaire dans ses déambulations nocturnes dans Florence et j'ai pris plaisir à l'accompagner durant tous ses repas en compagnie de sa bande de hors la loi.
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Il fait chaud à Florence, en ce mois d'août 1963. Une chaleur étouffante qui accable le commissaire Bordelli, autant que les moustiques l'énervent et les cauchemars l'épuisent. Pourtant, il a choisi de rester dans la ville désertée par les Florentins partis en villégiature sur les plages de la région. D'ailleurs, le crime ne prend pas de vacances et quand le policier est appelé sur les lieux d'une mort suspecte, il flaire un meurtre. Pourtant, les premières constatations du légiste semblent conclure à une crise d'asthme qui aurait mal tourné. Madame Pedretti était malade et âgée, mais elle était riche aussi…Ses héritiers ont-ils voulu accélérer la succession ? Bordelli s'adjoint le jeune Piras, tout juste débarqué de sa Sardaigne natale et commence son enquête.

Si l'intrigue n'est guère trépidante -Bordelli tient plus de Maigret que de Harry Bosch- le commissaire vaut bien un roman à lui tout seul. L'homme est un célibataire de cinquante-trois ans qui attend toujours la femme de sa vie. Il fume comme un pompier, aime la bonne chère cultive l'amitié. Car s'il n'a pas encore trouvé sa dulcinée, il n'est pas solitaire et sait s'entourer de personnages hauts en couleurs. du légiste au monte-en-l'air, ils sont nombreux à profiter de ses tablées aux menus concoctés par Botta, le voleur qui a appris à cuisiner dans toutes les prisons d'Italie et d'ailleurs. Tous ont en commun d'avoir combattu les nazis et en gardent un souvenir ému. Les discussions vont bon train. On échange des anecdotes, on philosophe sur la vie, la mort, l'amour, le bien et le mal. Loin d'être un taiseux, Bordelli aime s'épancher, pratique l'ironie, promène sa nostalgie désabusée dans sa belle ville de Florence.
Avec ses personnages attachants, ses dialogues vifs et souvent comiques, Marco Vichi propose un petit polar qui se lit d'une traite et qui donne bougrement envie de refaire un bout de chemin avec Bordelli et ses comparses. Un début plus que prometteur.
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Prêt pour un voyage en Toscane sous la chaleur étouffante du mois d'Aout 1963? Prêt pour une rencontre avec un policier hors-norme et des personnages charismatiques? Prêt pour mener l'enquête?

Marco Vichi signe ici le premier tome d'une saga qui s'annonce prometteuse. le récit est fluide et le roman se lit très vite. L'enquête est lente, pas de sang ou de descriptions macabres mais une enquête qui se veut pourtant prenante. Une fois commençait, il est impossible de lâcher le livre. Il me tarde maintenant de lire la suite.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Les amoureux de l'Italie auront reconnu sur la très belle couverture les monuments emblématiques de Florence. le palazzo et le Ponte Vecchio, la cathédrale Santa Maria del Fiore nous invitent déjà au voyage. La petite Coccinelle appartient au commissaire Bordelli, 53 ans, qui tente de survivre aux températures écrasantes de cette fin juillet 1963. Il n'a pas déserté la ville comme beaucoup et lutte à la fois contre la chaleur, les moustiques et les souvenirs encore très présents de la Seconde Guerre Mondiale. le seul avantage de cette situation est que même les criminels fonctionnent au ralenti.Sa principale tâche est d'arroser les plantes de Rosa, une prostituée devenue son amie, pendant que celle-ci séjourne sur la côte. Accessoirement, il rend aussi visite à son cousin Rodrigo, un professeur de Chimie psycho-rigide qui occupe ses vacances à corriger inlassablement des copies.

C'est compter sans un coup de fil de Mugnai, un de ses subordonnés, au coeur d'une énième nuit à chercher le sommeil. La dame de compagnie d'une vieille femme s'inquiète parce que celle-ci ne répond pas au téléphone. Elle paraît persuadée que sa patronne a été assassinée par des neveux trop pressés de toucher son héritage. Bordelli se rend sur place et découvre une demeure ancienne, qui a connu des jours meilleurs et la maîtresse des lieux, apparemment morte d'une violente crise d'asthme. Rien ne paraît suspect dans ce décès et pourtant, quelque chose tracasse le commissaire...

Si vous cherchez de l'action, des explosions, du suspense à couper le souffle, ce roman n'est pas pour vous. Si au contraire, vous aimez les polars avec ambiance, personnages atypiques et repas pantagruéliques, Marco Vichi est une excellent pioche. Moi, j'ai plongé, suivant avec bonheur cet homme qui ne juge pas sur les apparences. Il a pour amis des voleurs au grand coeur et un médecin légiste mélancolique. Cette enquête va lui permettre d'ajouter à ce cercle restreint Dante, le frère de la victime, un savant pour le moins original. Dans son laboratoire de fortune, celui-ci invente des produits improbables : la tasse à café supposée s'adapter à toutes les bouches (Bordelli ne parvient qu'à renverser du café sur ses chaussures !) ou un détergent à base de basilic pour laver les assiettes sans les frotter. le commissaire va aussi abriter sous son aile le jeune Piras,un Sarde, fils de son compagnon d'arme pendant la guerre.

Après cette première lecture, je m'inscris tout de suite sur "Adopte un commissaire" et m'en vais rechercher d'autres romans avec ce quinquagénaire profondément humain.
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Ce livre inaugure une série de romans dont le commissaire est le héros
Trois seulement hélas ont été traduits jusqu'ici
Le commissaire est le cousin toscan du Montalbano de Camilleri, en plus triste. Il est vrai qu'il lui manque une Livia.
C'est peut-être aussi parce qu'il est hanté par ses souvenirs de ses combats dans la Résistance, qui l'ont beaucoup marqué
Nous sommes au début des années 60,.et la guerre ne s'est terminée il y a vingt ans seulement ,(le laps de temps qui nous sépare du 11 septembre..)
Vichi écrit à notre époque, et pourtant il se coule dans ce monde disparu avec beaucoup de justesse sans tomber dans aucun des travers du policier historique, et l'on pourrait croire que l'auteur écrit à l'époque des évènements. Chemin faisant nous apprenons beaucoup sur cette époque, sur ses tensions et sur la misère noire qui régnait encore en Italie.
Je disais que Bordelli était le cousin toscan de Montalbano
Il en a la générosité, le sens de l'amitié, le dédain de la hiérarchie policière, l'indulgence pour les petits délinquants poussés par la misère, la haine de l'injustice sociale, la même gourmandise. Ce sont des romans qui donnent envie de s'asseoir dans une trattoria à l'écart des circuits touristiques.
On y trouve le mélange d'humour et de tragédie si présent dans la littérature italienne et peut-être, au-dela des clichés, dans la culture et dans les âmes de ce beau pays
Cette critique vaut également pour les deux autres titres parus
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Il se retourna. Il avait presque arrêté de fumer : c'était une grande victoire pour lui. Pendant la guerre, il grillait jusqu'à cent cigarettes par jour, les célèbres et épouvantables M.I.L.I.T, que certains avaient rebaptisées "Merde Italienne Lissée et Introduite en Tubes".
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Bordelli repensait souvent à la guerre. Il lui semblait qu'hier encore il tirait sur les nazis. Les voix et les rires de ses camarades défunts retentissaient toujours dans ses oreilles. Chacun avait une façon bien à lui d'intervenir dans la conversation, de pousser des exclamations, de jurer. S'il avait fallu trouver une qualité à la guerre, c'était sans aucun doute la réunion forcée d'individus issus de toute l'Italie. La guerre lui avait permis de connaître d'autres dialectes et d'autres et d'autres mentalités, d'autres légendes et d'autres espoirs.
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[…] – Au cours de l’opération de vendredi, vous avez laissé échapper un certain nombre de criminels.
– On ne peut pas toujours être parfait.
– Non, non, Bordelli, vous n’avez pas compris, ou plutôt vous avez très bien compris. Vous ne les avez pas laissés filer, vous les avez relâchés après les avoir arrêtés.
– Ce doit être l’âge…
[…] – Je le comprends. Mais vous ne pouvez pas prendre la décision de laisser s’échapper des voleurs !
– Je n’ai pas laissé s’échapper des voleurs, j’ai juste relâché des pauvres types.
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[...]– Tu es fou !
– Bien sûr. Je suis fou parce que je refuse de condamner les pauvres gens et parce que je déteste ce pays ivre de rêves qui croit en la Fiat 1100.
– Quoi ? Tu es communiste ? » Bordelli secoua la tête. « Pour le moment, j’ai plus de facilité à déterminer ce que je ne suis pas. »
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Rondouillard, de petits yeux tristes, des cheveux gras collés sur le crâne tel un coup de pinceau, Anselmo ne ressemblait guère au portrait que le commissaire s’était fait de lui. Bien qu’il fût trentenaire, il avait le souffle court et le visage huileux. Assis sur le bout des fesses, il croisait ses doigts moites, puis les essuyait sur son pantalon et ne cessait de glisser l’index dans le col de sa chemise, comme s’il étouffait. C’était de toute évidence un anxieux, un de ces individus qui tirent la chasse avant même d’avoir fini de pisser.
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