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Critique de ulysse13003
Ce livre, paru en 1989, soit quelques années avant la mort de Paul-Emile Victor.
est né de sa collaboration avec une ethnologue, Joëlle Robert-Lamblin, qui a eu le courage de dépouiller quelque 40 kg de fiches descriptives, de notes, de croquis sur les Inuits d'Ammassalik, habitants de la côte Est du Groenland.
Cette synthèse repose sur un travail fait au milieu des années 30 lorsque PEV fit deux hivernages avec les Inuits, partageant leur vie jusqu'au plus intime.
Les pratiques, les techniques et les gestes qui y sont décrits ont donc largement disparu aujourd'hui. Mais c'est justement ce qui fait l'inestimable valeur de ce livre.
Loin d'être un pensum, cet ouvrage s'articule autour des dessins et des croquis de PEV, dont le trait est à la fois concis et élégant. Ce dessin épuré se marie admirablement à la civilisation du phoque, où la survie dictait la précision. Bien sûr, vous saurez tout sur l'armement d'un kayak, les mille façons d'eskimoter. Mais vous apprendrez aussi comment construire l'umiak qui est un peu au kayak ce que le bus est à la voiture individuelle.
Vous saurez aussi comment découper un phoque sans abîmer la peau, la préparer, l'assouplir et la sécher. Vous verrez les gestes d'affection des Inuits, leurs positions de repos et de sommeil et la façon qu'ont les femmes de nouer leur chignon.
En observant justement cette page consacrée au chignon (p.157), je songe à Hugo Pratt dessinant tous les peuples rencontrés par Corto Maltese, à Fort Wheeling… Que de voyages !
Si écrire, c'est tenter un peu de retenir ce qui a disparu, ce livre est un chef-d'oeuvre !
est né de sa collaboration avec une ethnologue, Joëlle Robert-Lamblin, qui a eu le courage de dépouiller quelque 40 kg de fiches descriptives, de notes, de croquis sur les Inuits d'Ammassalik, habitants de la côte Est du Groenland.
Cette synthèse repose sur un travail fait au milieu des années 30 lorsque PEV fit deux hivernages avec les Inuits, partageant leur vie jusqu'au plus intime.
Les pratiques, les techniques et les gestes qui y sont décrits ont donc largement disparu aujourd'hui. Mais c'est justement ce qui fait l'inestimable valeur de ce livre.
Loin d'être un pensum, cet ouvrage s'articule autour des dessins et des croquis de PEV, dont le trait est à la fois concis et élégant. Ce dessin épuré se marie admirablement à la civilisation du phoque, où la survie dictait la précision. Bien sûr, vous saurez tout sur l'armement d'un kayak, les mille façons d'eskimoter. Mais vous apprendrez aussi comment construire l'umiak qui est un peu au kayak ce que le bus est à la voiture individuelle.
Vous saurez aussi comment découper un phoque sans abîmer la peau, la préparer, l'assouplir et la sécher. Vous verrez les gestes d'affection des Inuits, leurs positions de repos et de sommeil et la façon qu'ont les femmes de nouer leur chignon.
En observant justement cette page consacrée au chignon (p.157), je songe à Hugo Pratt dessinant tous les peuples rencontrés par Corto Maltese, à Fort Wheeling… Que de voyages !
Si écrire, c'est tenter un peu de retenir ce qui a disparu, ce livre est un chef-d'oeuvre !
