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Critique de Mimeko


Dans la première partie des mémoires authentiques de Vidocq, il retrace son enfance pendant laquelle il se distingue très rapidement par son intelligence, sa science du déguisement et son à propos, il y décrit ses aventures, relatant ses nombreux forfaits, vols, escroqueries qui le mènent tout droit au bagne dont il s'évade systématiquement, l'occasion de se rendre compte qu'apparemment les évasions (avec déguisement en matelot, militaire ou autre grimage) semblent assez faciles et les complicités avec d'autres repris de justice assez rapides...Dans la deuxième partie, atteignant le sommet dans les vols et les larcins en tout genre, et surtout, souhaitant se ranger, il prend la décision de collaborer avec la police et, grâce à sa connaissance du milieu et son réseau, travaille pour le chef de la Sûreté, développant des tactiques particulièrement intelligentes et opportunistes allant de l'infiltration, à la provocation de forfaits pour coincer les malfrats. Tantôt connu sous le sobriquet de Jean-louis, mais plus souvent sous celui de Jules, il s'enorgueillit, au faîte de sa carrière dans la dernière partie, de la résolution de la totalité des cas dont il a la charge.

Les mémoires authentiques de Vidocq est le recueil de trois livres rédigés par Vidocq, cette édition est nettoyée de certains ajouts ou modifications effectués par son éditeur, des changements condamnés par Vidocq quand il en a eu connaissance à l'époque.
C'est un portrait éminemment subjectif où Vidocq, homme d'action s'exonère bien souvent de ses penchants criminels pour les attribuer à des mauvaises rencontres...
Mon ressenti après la lecture des mémoires authentiques de Vidocq est mitigé..j'ai apprécié la vivacité d'esprit de l'homme, la plongée dans le milieu interlope du milieu, le langage fleuri et l'argot des dialogues assez truculent, mais le récit reste anecdotique, très descriptif sur les types de méfaits, les auteurs, de sa façon de faire, et reste répétitif. Je me suis perdue également avec le grand nombre de personnages; le récit manque quelquefois de mise en perspective ou de contextualisation politique ou historique, qui est à peine abordé (Révolution, Directoire, Empire - tout juste évoqué de loin). Bien évidemment Vidocq n'est pas écrivain mais un homme d'action qui veut laisser son nom dans l'histoire de la police et sa personnalité romanesque ne pouvait que fasciner les grands écrivains comme le seront Alexandre Dumas et surtout Balzac qui s'en inspirera pour son Vautrin.
Je tiens à remercier les Éditions Archipoche et Babelio - Masse Critique pour la découverte de ce sacré personnage...
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