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Critique de Papou64


Je reconnais à Georges Vigarello le mérite d'avoir étudié, de manière rigoureuse et scientifique, un sujet aussi général et diffus que l'hygiène. Il s'est intéressé à l'intimité de nos ancêtres, ce qui me paraît de loin plus intéressant que les conflits de pouvoir. Autant dire que mes attentes étaient grandes.
Je n'ai pas été déçue, le sujet a été bien traité, j'ai beaucoup appris, mais j'avoue avoir parfois eu besoin de beaucoup de concentration pour suivre le langage relativement savant de l'auteur. Soit, ce n'est pas un roman, le fruit de la recherche scientifique se mérite.
A vrai dire, je m'intéresse particulièrement à l'histoire intime des humbles, des pauvres. J'imagine bien que les sources manquent pour aborder ces couches sociales-là, et, avant le XIXe siècle, rien n'a étanché ma curiosité. N'y aurait-il pas eu moyen de s'appuyer sur la culture populaire, les chansons, les récits, pour donner une idée du rapport du peuple avec l'eau ? A la campagne, vraiment, personne ne se baignait jamais dans les rivières, même en été ?
Mon autre petite déception concerne la définition du sujet. Ni le titre, ni la quatrième de couverture, ni même l'introduction ne circonscrivent l'objet d'étude. Au fil de la lecture, j'en ai conclu qu'on ne s'intéresserait qu'à l'Occident, et même pratiquement qu'à la France, et encore, surtout à Paris. Les pratiques hygiéniques devaient être bien différentes ailleurs : s'agissait-il d'éviter toute comparaison, de peur de heurter les Français ?
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