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Critique de Bimach


Anne Villemin Sicherman, c'est d'abord un style.
Un style qui vous plonge dans l'ambiance de l'époque de l'intrigue ; un style qui apporte un démenti flagrant à ceux qui pensent qu'une belle langue est nécessairement de lecture ardue.

C'est ensuite une intrigue qui vous emporte à travers les pages à la rencontre de personnages de chair et non de constructions mécaniques à la psychologie sommaire comme on en trouve trop souvent dans une littérature considérée à tort, sous prétexte d'une trame policière, comme de second rang.
Et ces personnages vous font découvrir une ville, et une période de l'histoire, non pas sur le seul fond de décor des événements qui l'ont marquée, mais comme elles ont été vécues par les différentes couches de la société de l'époque.
C'est ainsi que le mort pas vraiment mort, mais déjà enterré, dont la résurrection ouvre le livre, vous fait entrevoir ce qu'était le rapport à la mort au temps du consulat.

C'est aussi un sens appuyé de l'humour dans la présentation de certaines situations : l'embarras d'un préfet surpris, en recevant la sage-femme Victoire pour une réunion de travail, avec, dans son vêtement, des indices d'un précédent rendez-vous nettement moins austère, ou encore Madame de Staël, descendue dans le bel hôtel de la ville où travaillait le disparu, prise dans les contradictions d'un élan amoureux auquel son interlocuteur tente de ne pas vraiment répondre.

Bref, un régal de lecture, comme dans ses livres précédents, mais à chaque fois avec un renouvellement complet dans le type de situations.

Je pressentais qu'avec cette nouvelle série, je pourrais retrouver tout ce qui m'avait tant attaché au personnage d'Augustin Duroch, et, malgré ma tristesse de l'avoir perdu, à la veille de la terreur dans son développement le plus effrayant, je me suis précipité en librairie dès l'annonce de la parution de la "nuit de la sage-femme" et mon seul regret est d'avoir déjà terminé la lecture de ce beau roman historique.
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