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3,68

sur 71 notes
Une nouvelle enquêtrice vient de faire son apparition chez 10-18, Victoire, épouse du commissaire Montfort, sage-femme sous le Consulat. A Metz, où elle réside, deux évènements marquent les esprits: la présence dans la ville de la pétillante Madame de Staël venue rencontrer Charles de Villers fin 1803, et le trépas atroce d'un homme enterré vivant.
1803. La Nuit de la sage-femme narre donc ces quelques jours qui agitent la ville, entre meurtres, complots royalistes contre Bonaparte, surveillance accrue des faits et gestes d'une Germaine de Staël toujours accompagnée de Benjamin Constant, et la création d'écoles d'accouchement voulue par les institutions.

Je ne connaissais pas les romans d'Anne Villemin-Sicherman, gynécologue auteure de nombreux romans historiques. Si j'ai apprécié l'évocation d'une ville sous le Consulat, le personnage d'une sage-femme jeune et audacieuse tournant le dos aux pratiques obsolètes des matrones, j'avoue avoir perdu de vue l'intrigue, distraite par les nombreuses digressions de l'ouvrage. Malgré le choix d'une période historique rarement traitée dans les littératures policières et un important travail de recherche, l'intrigue passe au second plan, tout comme l'héroïne. Difficile en effet pour Victoire d'échapper à l'écrasante présence de Germaine de Staël, qui attire non seulement les regards des notables et des petites gens de la ville de Metz, mais aussi ceux du lecteur. C'est bien simple, on ne voit qu'elle, elle qui vient d'être chassée de Paris et qui s'apprête à gagner l'Allemagne avec Benjamin Constant. On la voudrait au coeur du récit, passionnée, érudite, flamboyante et impitoyable. (« Il n'y a rien de plus lourd, de plus enfumé au moral et au physique que les hommes allemands. »). J'ai néanmoins beaucoup appris sur l'obstétrique ainsi que sur l'étroite surveillance dont avait fait l'objet la fille de Mme Necker.
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Anne Villemin Sicherman, c'est d'abord un style.
Un style qui vous plonge dans l'ambiance de l'époque de l'intrigue ; un style qui apporte un démenti flagrant à ceux qui pensent qu'une belle langue est nécessairement de lecture ardue.

C'est ensuite une intrigue qui vous emporte à travers les pages à la rencontre de personnages de chair et non de constructions mécaniques à la psychologie sommaire comme on en trouve trop souvent dans une littérature considérée à tort, sous prétexte d'une trame policière, comme de second rang.
Et ces personnages vous font découvrir une ville, et une période de l'histoire, non pas sur le seul fond de décor des événements qui l'ont marquée, mais comme elles ont été vécues par les différentes couches de la société de l'époque.
C'est ainsi que le mort pas vraiment mort, mais déjà enterré, dont la résurrection ouvre le livre, vous fait entrevoir ce qu'était le rapport à la mort au temps du consulat.

C'est aussi un sens appuyé de l'humour dans la présentation de certaines situations : l'embarras d'un préfet surpris, en recevant la sage-femme Victoire pour une réunion de travail, avec, dans son vêtement, des indices d'un précédent rendez-vous nettement moins austère, ou encore Madame de Staël, descendue dans le bel hôtel de la ville où travaillait le disparu, prise dans les contradictions d'un élan amoureux auquel son interlocuteur tente de ne pas vraiment répondre.

Bref, un régal de lecture, comme dans ses livres précédents, mais à chaque fois avec un renouvellement complet dans le type de situations.

Je pressentais qu'avec cette nouvelle série, je pourrais retrouver tout ce qui m'avait tant attaché au personnage d'Augustin Duroch, et, malgré ma tristesse de l'avoir perdu, à la veille de la terreur dans son développement le plus effrayant, je me suis précipité en librairie dès l'annonce de la parution de la "nuit de la sage-femme" et mon seul regret est d'avoir déjà terminé la lecture de ce beau roman historique.
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La collection 10/18 lance un nouveau duo d'enquêteurs, la sage femme Victoire Monfort et son mari Albert commissaire, sous la plume d'Anne Villemin Sichermann, une ancienne gynécologue lauréate du prix Historia, et ce premier roman de la série est plutôt prometteur.
Ce polar historique se déroule sous le Consulat, période assez peu utilisée dans la littérature du genre, et surtout il présente pour moi l'incontestable atout de se dérouler à Metz.
Le roman démarre fort avec un homme qui a été enterré vivant alors qu'en parallèle la ville se prépare à accueillir Madame de Stael. Ensuite l'intrigue se déroule tranquillement et sans grande surprise, mais cela donne un roman de bonne facture et agréable à lire.
Victoire est une héroïne qui a un potentiel dont on espère qu'il pourra encore plus se déployer dans les prochains livres.
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Mort, ou presque.
Repéré à sa sortie, ce roman policier historique n'a pas tardé à rejoindre ma pile à lire. D'emblée j'ai été attirée par le titre, évoquant une sage-femme à une période assez peu exploitée, le Consulat.
Metz, hiver 1803. En faisant route vers l'Allemagne la baronne De Staël fait une halte à Metz, à l'hôtel de Pont-à-Mousson, une halte motivée essentiellement par son intérêt pour Charles de Viliers qu'elle espérait séduire. Mme de Staël, une femme à la réputation sulfureuse, a été exilée par le premier consul qui la soupçonne d'accointances royalistes… Il faut dire que le contexte politique de 1803 est assez agité : les heures sombres de la révolution ne sont pas très loin et si Bonaparte a permis le retour de certains aristocrates en France et restauré une liberté de culte (liberté surveillée tout de même), la guerre avec l'Angleterre menace… Mais à l'hôtel de Pont-à-Mousson, c'est d'une toute autre agitation qu'il s'agit : Lucienne, la fille de la patronne, va accoucher d'un jour à l'autre et avant même de devenir mère, la voici veuve… Son mari, Maximilien Lacour a été retrouvé inanimé dans la cave de l'hôtel. Inhumé le soir même, le voici qui ressuscite… très brièvement d'ailleurs, juste le temps de prononcer un mot laissant entendre que sa mort n'avait rien de naturel. Cet évènement extraordinaire va mobiliser l'Eglise et la police, notamment le commissaire Albert Montfort dont l'épouse, Victoire, est sage-femme, mais pas que car elle va activement participer à l'enquête.
Je termine ce livre avec une impression mitigée.
J'ai bien aimé le contexte historique dans lequel l'auteure a inscrit son intrigue (elle a d'ailleurs conservé le calendrier révolutionnaire) : la période du Consulat, la ville de Metz, le rôle du préfet, celui des prêtres… J'ai bien aimé les chapitres consacrés à Victoire (elle rédige son journal), notamment son métier de sage-femme mais il est fort dommage qu'elle soit un peu éclipsée par Mme de Staël… J'attendais plus du côté « historico-médical », je suis déçue que l'auteure (Anne Villemin-Sicherman est gynécologue) ne l'ait pas davantage exploité. Quant au volet enquête policière, je suis vraiment restée sur ma faim, et quand je lis un polar, j'attends évidemment du suspens (au minimum). Cette enquête, je l'ai trouvée extrêmement confuse et noyée dans des intrigues parallèles qui ne m'ont pas vraiment intéressée. En refermant le livre, je me suis dis « finalement, tout ça pour ça ? ».
A voir peut-être avec un second tome.
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Une nouvelle série historique prometteuse qui s'annonce chez 10 18 avec le couple Monfort présenté par Anne Villemin Sicherman, autrice déjà aguerrie et reconnue pour ses romans portant sur la période révolutionnaire.
Avec ce roman, pas de doute dès le titre : 1803, nous sommes aux débuts de l'ère bonapartiste, entre reconstitution de l'état et complots monarchistes. Certains ont retourné leur veste, d'autres espèrent les lendemains qui chantent, ou encore rêvent de rétablir l'ancien ordre. Évidemment cela créé intrigues et péripéties mais le crime n'est pas toujours politique, il touche aussi à l'intime et de ce côté l'époque n'est pas tendre non plus.

En ce qui concerne l'intimité l'autrice en connaît un rayon puisqu'elle a exercé le noble métier de médecin gynécologue. Et son héroïne est une sage femme, Victoire, qui permet au lecteur de découvrir obstétrique et maïeutique, en plein essor sous l'impulsion de Bonaparte. Son époux Alfred est policier et les deux forment un couple plein de ressources pris dans les remous de l'histoire qui arrivent jusqu'en leur bonne ville de Metz, où Mme de Staël vient de débarquer sur la route de l'exil...

J'ai été vivement intéressée par cette lecture qui permet d'apprendre énormément de choses (l'impressionnante bibliographie, la liste des personnes et la postface permettent de se rassurer sur ce qui est réel et fictionnel). Anne Villemin Sicherman a un esprit scientifique précis mais elle ne manque pas de malice ni d'esprit romanesque.
Mon seul bémol à la lecture est peut être le sentiment que les descriptions historiques prennent parfois le pas sur l'intrigue. Mais cela ne gâche pas vraiment le plaisir.
J'espère que Victoire et Alfred vont nous procurer encore de nombreux épisodes à lire, vu les rebondissements historiques qui les attendent je suis impatiente de les découvrir !
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en plein Metz, un étrange phénomène vient de se produire : un homme que l'on venait d'enterrer se fait entendre d'outre-tombe. le temps d'ouvrir le caveau, il nous dira simplement qu'il a été assassiné.
Le commissaire, aidé par sa femme, mènera l'enquête.

Victoire, sage-femme et accessoirement femme du commissaire est une des personnages centraux. On y découvre une femme érudite, qui a soif de connaissance médicale et de poser des faits concrets sur des évènements qui peuvent se rapporter au divin.

A l'époque du consulat au Napoléon redonne sa place aux religieux, pour peu qu'ils leurs prêtent allégeance, la tâche est rude.

au-delà de ce fait divers, L'autrice, que je découvre, place son roman de façon politique, scientifique et sociétal, en ce début de 19ème. ce qui lui permet d'aborder un décor historique, très appréciable car bien documenté.

Elle met en exergue, Mme de Staël, que je connais et qui titille ma curiosité pour ses écrits, son positionnement face à l'Empereur et son féminisme à tout épreuve.

si vous aimez les polars historiques inscrits dans une véracité historique et envie d'en connaitre plus sur cette époque du consulat, jetez-vous sur ce livre.
Mais, attention, il vous faudra de la concentration au départ pour comprendre tous les enjeux sous-jacents de cette période.
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Un mort qui revient à la vie au cimetière de Chambière à Metz… résurrection ou est-ce là un malheureux enterré vivant?
Voilà bien le mystère que va devoir résoudre le commissaire Montfort.
Et pour cela il pourra compter sur l'aide et l'appui de son épouse, Victoire, qui par sa profession de sage-femme, saura recueillir les confidences nécessaires au déroulement de l'enquête.

Dans ce nouveau roman d'Anne Villemin-Sicherman, nous voilà embarqués dans le Metz de 1803 en plein Consulat.
Avec son style narratif bien particulier, l'autrice nous fait revivre avec force détails cette période du l'histoire que je ne connaissais que très peu et qui m'a beaucoup plu.

Comme toujours l'autrice mêle avec réussite les personnages fictifs de son roman aux personnages historiques ainsi qu'aux événements s'étant
réellement déroulés au cours de la période décrite.

Une bon moment de lecture pour moi qui apprécie toujours autant les polars historiques.



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Ce roman m'a été offert par ma soeur et cela m'a permis de découvrir cette autrice. J'ai été très agréablement surprise par ce polar historique. En outre, Anne Villemin-Sicherman nous emmène à Metz sous le régime napoléonien.J'ai beaucoup aimé que l'autrice ai utilisé des personnages à la fois fictifs avec des personnages réels cela rend l'histoire plus attrayante. J'ai pris plaisir à suivre cette enquête menée par ce couple complémentaire dans leur recherche du tueur. Bien écrit et une intrigue envoutante font que ce livre se dévore. Impatiente de connaître la suite des aventures de ce couple d'investigateurs.
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Comment allier l'étude d'une période historique, l'évolution des techniques médicales et le charme d'une énigme policière … C'est la gageure que nous propose Anne Villemin-Sicherman dans son dernier livre qui met en scène une nouvelle héroïne : Victoire Monfort.

En cet hiver 1803, les tensions politiques, malgré un relatif retour au calme, continuent. Bonaparte cependant a restauré l'autorité de l'Etat et apaisé la querelle religieuse en signant avec le Pape le concordat. Cependant, les aristocrates ne rêvent que d'abattre l'usurpateur, et les Anglais, qui viennent de briser le fragile traité d'Amiens, financent toutes sortes de complots. La guerre contre l'Europe coalisée est imminente.

Une écrivaine devenue célébrité en Europe tient tête au Premier Consul. Ses faits et gestes sont étroitement surveillés : Germaine de Staël qui fait un séjour à Metz pour y rencontrer un de ses correspondants, Charles de Villers.

Elle séjourne à l'Hôtel de Pont-à-Mousson, bel établissement tenu par Berthe Plantin dont la fille Lucienne est sur le point d'accoucher.
Un drame vient de se produire : le corps du gendre de Berthe Plantin vient d'être retrouvé dans d'étranges circonstances, assassiné. Déclaré mort par l'officier d'état-civil et aussitôt inhumé, il semble avoir été enterré trop rapidement et avoir tenté de sortir de son cercueil avant de trépasser pour de bon. Un prêtre exalté parle de résurrection … annonciatrice du retour du roi.

Victoire est aussi l'épouse du commissaire de police. Elle a l'art d'examiner, d'écouter les confidences de ses patientes, bref, elle enquête. Elle et son mari vont s'efforcer de résoudre le meurtre du gendre de l'hôtelière tout en soupçonnant une affaire politique plus grave, en liaison avec des groupuscules royalistes actifs dans la région.

Pour le lecteur assidu d'une série, il est toujours difficile de s'approprier une nouvelle héroïne. Elle a bien des qualités, la belle Victoire : courageuse, déterminée, perspicace. Divorcé d'un premier mari émigré, elle est reconnue comme experte en son métier qui se professionnalise, à une époque où les matrones pratiquent des accouchements de façon par trop empirique et où l'obstétrique devient une science avec les travaux de Jean-Louis Baudelocque.

Victoire a aussi bien des traits communs avec Eléonore, l'amie d'Augustin Duroch … Les deux héros vont-ils un jour se rencontrer ? Dans une cité comme Metz, ils doivent obligatoirement se connaître ...

Cette première aventure nous fait vivre au plus près de Madame de Staël et de ses compagnons, en particulier Benjamin Constant. Metz fut sa dernière étape en France d'où Bonaparte la chasse pour son opposition à la dictature et son franc parler, l'accusant à tort d'accointances avec les royalistes, ce que ses multiples mouchards ne parviennent cependant pas à établir …
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Pas grand chose à dire de ce roman abandonné à la moitié du livre.
J'ai pourtant insisté, car souvent je trouve quand même un peu d'intérêt à l'histoire ce qui m'emmène au bout de ma lecture, mais là, vraiment je n'en pouvais plus.
Pourquoi ?
Les faits historiques étaient pourtant intéressants, l'évolution du métier de sage-femme aussi mais j'avoue ne pas avoir adhéré du tout à l'écriture de l'auteure.
Et comme beaucoup d'entre vous, je pense qu'il y a un tel choix de lectures qu'il est inutile d'aller au bout d'un livre qui ne m'a pas convaincue.
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