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Critique de Krout


En une phrase p.15 "Le sévice est compris" le commissaire Markowicz m'avait déjà hérissé le poil et je sentais une violence irrépressible monter en moi. La goule n'était pas encore apparue que j'en étais déjà là. Pas possible un jeu de mots aussi pourri ! J'ai pensé tout un temps que ma critique allait se résumer à cette citation p.24 "Malhabile, désordonné, amateur." ; aucun auteur de policier ne peut ignorer ce superbe adage : tout ce que vous pouvez dire, pourra être retourné contre vous. Il devrait être d'autant plus prudent car comment être sûr d'influencer favorablement le juge suprême qu'est le lecteur ? Et quand je vois deux phrases plus loin "A quoi joue-t-on Léon ?" je suis déjà en train de raturer mentalement et de la transformer en quand est-ce qu'on mange chez Léon? Au lieu de cela p.25 "Bosco décréta donc intérieurement la pause. Il sorti de la poche de sa blouse un des club-sandwichs triangulaire, sous cellophane..." J'avais définitivement l'appétit coupé. C'est sûr il n'y aura pas de prochaine fois pour moi !

Dans un accés de folle violence, j'avais donc envie de tout dézinguer. Erreur comme le prouve le cas de l'officière Jobert qui pour l'avoir fait est aussitôt dégommée (dans un roman c'est facile et commode) (c'est énervant les parenthèses pour expliquer, non ? Mais c'est commode et puis ça meuble vous comprenez. Arrg...horreur !!!!) et surnommée "Diane de moitié" par le lieutenant Jimmi Hendrickx. A coté de ces flics tous inadaptés sociaux et donc une brigade tellement peu crédible, il y a heureusement Adélaïde. Petite et adorable chipie de 10 ans. Coach de vie de Fleur sa grande soeur de 17 ans dans sa tentative de flirt avec Antonin adroit fildefériste mais tellement empêtré devant une fille. Frissons, suspence, danger : la chute risque d'être terrible si jamais Fleur venait assister à une représentation en bord de la piste aux étoiles ! LOL. Heureusement Adélaïde qui a hérité du flair de son papa le commissaire veille au grain. Sans aucun doute c'est elle la plus futée.

Alors je souris, je me détends, j'ai tout compris, je pardonne tout, même les références littéraires qui n'apportent rien et même la goule pas assez décrite, pas assez inquiétante, pas assez diabolique... J'arrête parce que, si à aucun moment je n'ai vraiment ressenti le souffle roque, pestilentiel et glacial de l'animal, j'entends déjà l'auteur me hurler sa chanson : Quoi, ma goule ! Qu'est-ce qu'elle a, ma goule ! Et là oui j'en peux plus. J'ai tout compris, je ne suis pas la cible (donc je ne risque rien, c'est pourquoi même pas peur!!!!^^), je ne suis pas le coeur de cible de ce roman entre policier-thriller-fantastique-jeunesse qui se lit très (pour moi trop) facilement. Cette saga trouvera sûrement son public, mais ce ne sera pas moi pour les raisons ténébreuses invoquées. Je fais du reste les incantations nécessaires pour que cette critique ne gâche en rien le plaisir des futures lectrices et futurs lecteurs.

Ne m'en veuillez pas trop, c'est que je suis parfois aussi renfrogné et peu aimable que ce commissaire Markowicz. Mais bien élevé. Donc je remercie sincérement Babélio et les éditions Casterman. Et je profite de l'occasion pour remercier ces dernières pour Tintin qui a illuminé ma jeunesse et qui l'on s'en souvient pouvait se lire de 7 à 77ans ! ;-)
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