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Critique de liredelivre


Je vous le dis, cette chronique s'écrit à chaud, alors, s'il y a, pardonnez mes élans d'enthousiasme, ou juste mes dérives mélancoliques, les larmes qui pourraient pleuvoir sur les lignes suivantes.
Je me disais que ce dernier tome serait unique, à l'instar de son prédécesseur. Qu'il serait captivant. Qu'il serait horrible. Avais-je seulement idée de ce que je m'apprêtais à lire. Je partais d'une seule conviction : tout se jouait maintenant, mais peut-être aussi n'était-il plus question de jouer à présent. Et tout serait fini à la fin de Réseau(x) #2... Comme j'aurais aimé me tromper. Parce que j'ai de nouveau une seule certitude, même si je voulais des révélations explosives, je n'étais pas prête au final. Chocs et émotions.
"Jeunesse lève-toi / contre la vie qui va, qui vient / puis qui s'éteint"*
Si le premier tome de Réseau(x) s'appréciait dans la durée, se savourait passées les premières pages et toutes les présentations nécessaires, avec la suite, le lecteur replonge d'emblée dans l'aventure. Vincent Villeminot nous embarque rapidement dans le sillage d'une mascarade, une vaste théorie du complot visant à protéger des flics ripoux, des politiciens corrompus, cachant tous une sinistre affaire. On reprend là où les choses s'étaient arrêtées pour repartir de plus belle, entre enquête, faux-semblants, bluffs et espoirs que la vérité se révèle. Il est temps que justice soit rendue, que les crimes soient avoués...
Malgré les péripéties du premier tome, il n'est pas temps de s'arrêter. Tandis qu'il y a des plaies à panser, des douleurs qui ne partiront jamais, un nouveau leader apparaît pour la Black Clown Army. mais sera-t-il du goût de tous ? Pour la DCRI française, l'enquête ne s'arrête pas non plus. Si Diaz est démasqué, son armée n'est pour autant pas arrêtée. Elle serait même en plein soulèvement...
Un lieutenant de police abattu par des hommes en noir, vidéo de surveillance à l'appui. C'est sur les chapeaux de roue qu'on ouvre cet ultime opus. Les questions et les doutes se réveillent. Était-il trop proche de la vérité ? Que savait-il ? Qui a essayé de le faire taire ? Si les coupables semblent rapidement désignés, il n'en est rien pour notre connue commissaire Alice Kowaks, que j'ai retrouvée avec un grand plaisir. Loin d'avoir raccroché son revolver et son insigne, elle revient encore plus déterminée, prête à faire éclater tout ce qu'on ne lui dit pas, même quand sa marge de manoeuvre serait réduite.
On retrouve également avec émotions Théo, Sixie, Jérémy et Justine. Aucun d'eux n'est véritablement remis de ce qui a eu lieu, mais personne n'est prêt à les lâcher. Et ils ont tous tellement changé... Volontairement ou non, ils sont tous dans le jeu maintenant, à des degrés plus ou moins importants. Aucun d'eux ne peut l'ignorer. Mais prendront-ils tous les armes ? J'ai aimé qu'on découvre davantage ces personnages dans ce tome, et qu'à leur manière, ils prennent leur rôle en main.
Il ne faut pas oublier Cèsar/Nada#1. le leader des PIFR, Son Altesse Anarchiste Sérénissime, n'a pas dit son dernier mot. Quelle joie de le retrouver ! Alors que son personnage m'a laissée insensible une bonne partie du premier tome, il a vite gagné mon affection par la suite et ne l'a jamais perdue. Fin manipulateur, sombrement intelligent, il possède des travers qui dérangent, mais surtout des secrets qu'il a trop longtemps tus. Des confidences qu'il ne fera qu'à une seule personne... Assez tôt ?
Réseau(x) #2 m'a mis dans un état d'effervescence intense, presque de fébrilité même à certains passages. La tension de ce tome est tellement palpable, tellement forte. On enquête avec Alice de manière tatillonne, une piste en entraînant une autre, les indices se révélant au compte goutte, à chaque "erreur" que fera l'une des deux parties qui s'affrontent. A présent que j'avais toutes les clés en main pour comprendre le roman, une partie de moi est presque devenue interne à son univers, à la guerre menée par la Black Clown Army, Nada#1, Cèsar, et même Nada#2.
"Moi contre ton épaule je repars à la lutte / contre les gravités qui nous mènent à la chute"*
Je n'étais pourtant pas au bout de mes surprises, ni même capable de tout deviner d'un coup. Alors j'ai arrêté de chercher, de monter des hypothèses, j'ai laissé l'histoire m'emporter, trépignant à chaque information ou retenue d'informations, sifflant quelques noms d'oiseaux à l'égard de certains cops [are all bastards]. Réseau(x) #2 se révèle être un tome plus sombre que le précédent, peut-être parce que le lecteur est enfin dans le vrai, parce qu'approche au fil des pages ce qu'il s'est vraiment passé. Et parce que la vérité qu'il renferme est réellement dérangeante, tout comme sa part de réalité. Mais tout n'est pas que noir, et on voit par endroits de véritables moments d'émotions, qui pourraient mettre les larmes aux yeux.
Incroyable tour de force, les cent dernières pages se font encore plus addictives que les deux cents premières. Alors que le chaos est en marche, que l'étau se resserre enfin autour des coupables, on sent poindre l'urgence de la situation, pris en flag' d'espérer que tout se termine pour le mieux...
Lien : http://liredelivres.blogspot..
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