AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Paroles d'honneur: Lettres à la jeunesse (10)

Je ne suis pas étonné de la sinistrose ambiante dans notre pays. Je la comprends tant la France me semble fracturée depuis quarante ans et tant les pouvoirs publics paraissent désarmés face à cet inquiétant constat. Je la comprends aussi, tant le monde est instable et inquiétant, avec cette impression que la paix est fragile et la guerre de plus en plus proche de nous. Je la comprends, quand je vois les valeurs morales constitutives d’une société organisée disparaître peu à peu sous le coup d’idéologies multiformes et mondiales. Je la comprends quand je vois la déshumanisation en marche dans notre pays, la noirceur de notre époque en mal d’épuisement et notre civilisation menacée. Et pourtant, je ne peux pas me résoudre à ce découragement, à ce doute et parfois à cette crainte de l’avenir.
Commenter  J’apprécie          70
Retrouvons ensemble les valeurs fondatrices de notre civilisation: le pardon et la bienveillance, plutôt que la polémique et la provocation. Soyez des bâtisseurs de projets qui transformeront le monde de demain. Gardez votre liberté, votre libre arbitre par rapport à toutes ces théories à la mode. La mode est ce qui se démode. Regardez notre patrimoine, non pas comme un musée poussiéreux, mais comme un trésor où puiser des idées, des solutions trouvées par d’autres qui, avant nous, ont été confrontés à des périodes de recul, puis de renaissance. Ce mouvement incessant a fait l’histoire de la France. Conservez la lucidité et l’humilité pour le reconnaître et le connaître. Et gardez en mémoire qu’ « être dans le vent est une ambition de feuille morte » comme l’écrivait le philosophe Gustave Thibon, avec son langage et son bon sens paysan.
Commenter  J’apprécie          50
N’oubliez pas que la richesse matérielle ne peut pas être un but en soi. La pire servitude peut devenir la convoitise du superflu, le « jamais assez ». L’ambition est légitime, mais la soif du pouvoir très dangereuse. Le riche est, plus que le pauvre, susceptible d’oublier la fragilité de la condition humaine et de s’enfermer dans un orgueil aveuglant, comme anesthésié par la réussite matérielle. L’argent achète tout, remplace tout, tient lieu de tout, étouffant la compassion, l’humilité et le regard vers les autres.
Commenter  J’apprécie          40
Les confinements récents liés à la crise du Covid ont contribué à déshumaniser notre société. Certains d’entre vous souffrent d’ailleurs encore de cet isolement. Le télétravail - vous l’avez sûrement vécu vous-même - a permis de grandes avancées en évitant de longs voyages couteux et polluants, en simplifiant les réunions et en évitant de perdre du temps dans les transports. […] Toutefois, rien ne remplacera les relations humaines directes, les échanges de regards, les discussions informelles, la connaissance mutuelle des personnes. […] Les écrans entretiennent, pendant un temps donné, des liens que l’on a su tisser les yeux dans les yeux. Mais le mirage se dissipe rapidement. Croire autrement est une erreur et le réveil sera douloureux pour ceux qui parient sur le « tout télétravail », notamment dans les entreprises. Un monde sans la vue, l’ouïe, l’odorat et le toucher en direct est une perte de sens, dans tous les sens du mot. Le sens a besoin d’incarnation et pas de virtuel.
Commenter  J’apprécie          40
Gérez votre agenda avec discernement et rigueur, avant que l’épuisement ne se rappelle à vous. Combien d’exemples ai-je en tête de collaborateurs ou d’amis qui sont tombés dans le piège de la suractivité, à bout de forces? Les surhommes peuplent les hôpitaux, comme les cimetières sont remplis de gens irremplaçables! L’économie des forces vaut pour chacun de nous.
Commenter  J’apprécie          30
La vie est trop courte pour être petite[...].
Commenter  J’apprécie          20
La facilité l’a emporté et la faiblesse a nourri le fatalisme. La société du loisir et des trente-cinq heures sape la détermination. Moins on cultive le travail et plus la paresse progresse. On n’a rien sans rien, disaient les anciens. Aujourd’hui, on a tout sans effort, parfois avec trois clicks sur l’ordinateur, sans même se déplacer. Soyons conscient du risque de la facilité, qui précède la résignation. Dans l’épreuve, seule la détermination produit du résultat.
Commenter  J’apprécie          20
Il n’est pas étonnant que certains jeunes préfèrent le « luxe et la mollesse », comme le disait Voltaire dans sa satire Le Mondain, plutôt que l’exigence et le travail. Il n’est pas étonnant que d’autres préfèrent l’assistanat au volontariat, le droit au devoir. Et pourtant Voltaire avait raison : « Le travail éloigne de nous trois grand maux : l’ennui, le vice et le besoin. »
Commenter  J’apprécie          10
En réalité, l’État fonctionne sur lui même sans se demander si telle ou telle décision va dans le sens du bonheur des citoyens. […] Le pouvoir s’est éloigné de nos concitoyens et notre démocratie est en péril, gagnée par l’abstention ou le vote protestataire.
Commenter  J’apprécie          00
« La jeunesse d’aujourd’hui est offerte au premier qui saura la prendre, peut-être plus que jamais jeunesse ne l’a été. Elle n’attend qu’une chose: qui sera capable de l’enflammer. Elle rêve de grand air, de pureté, de santé, comme la jeunesse de toujours… Mais elle appelle ça  ‘écologie’.
« Elle rêve de dévouement, de fidélité ; elle rêve d’admirer, elle rêve de héros… Elle appelle ça ‘liberté’. Elle rêve de certitudes, de garanties ; elle rêve d’être écoutée, ‘prise en compte’… Elle appelle ça ‘responsabilité’. Même si elle aime bien se défiler quand il s’agit d’en prendre!
« Le vocabulaire a changé. L’apparence a évolué, comme la morale. Mais croyez-vous qu’au fond les différences soient si grandes? »
Commenter  J’apprécie          00




    Lecteurs (41) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Stefan Zweig ou Thomas Mann

    La Confusion des sentiments ?

    Stefan Zweig
    Thomas Mann

    10 questions
    106 lecteurs ont répondu
    Créer un quiz sur ce livre

    {* *}