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Critique de TerrainsVagues


Dans le cadre de l'opération « j'ai encore pris un grand pied grâce à un billet lu sur babel » je remercie cette fois ci soazcongar.
Après « Imaginer la pluie » puis « Trouée dans les nuages », aucune raison de ne pas rester là haut puisque je m'y sens si bien. C'est maintenant « La part des nuages » qui vient mouiller mes côtes.

« Les choses arrivent sans qu'on les voie. Si les mauvais coups avaient des clochettes aux pieds on le saurait. C'est la faute à personne. Chacun obligé de mettre un jour devant l'autre. Pour être tout à fait sincère il avait un peu vu la grisaille pointer son nez. Une sorte de déception latente dans les yeux de sa femme »
Quelle banalité que cette histoire et pourtant…
Joseph aurait pu sombrer comme tant d'autres mais son petit Noé est là pour le sauver au milieu du déluge, pour lui éviter le naufrage en ouvrant l'arche de son coeur dans une tendre complicité.
Euh… oui bon, je sais que c'est pas terrible le truc de l'arche de son coeur et en fait la totalité de la phrase mais c'est pas mon truc ce genre de choses. Même si j'ai été touché, je ne suis pas « famille » du tout, donc je ne sais pas trop comment m'en sortir. En même temps c'est autre chose qui m'a embarqué dans ce bouquin alors pour ce qui est du « bon sentiment » … j'arrête là.

La part des nuages c'est la période que va passer Joseph sans son fils, parti une semaine chez sa mère. D'un manque, il va faire une force.
Thomas Vinau invite le lecteur à retrouver son âme d'enfant, à grimper aux arbres, dormir dans une cabane, à sauter dans les flaques, parcourir la vie sur des sentiers hors piste.
Une absence comme une révélation, la découverte d'une voie oubliée, celle d'une renaissance. de celle qui fait faire ce qui ne sa fait pas, ou plus, ou si peu, comme regarder les autres, s'y intéresser.
Et puis il y a cette rencontre avec un exilé de la vie qui fait du crépuscule un baume apaisant qui protègera des morsures de l'aube. le genre de rencontre où on est le maître du monde, ce monde que l'on refait comme seule la nuit le permet.
Un monde rempli de poésie, de celle qui transpire dans les courtes phrases de Thomas Vinau. Poétique et rythmé en même temps, quelle belle lecture.
Pères isolés, pères entourés, peu importe, impossible de ne pas embarquer dans ce merveilleux voyage.
Mamans seules ou pas, comment ne pas craquer devant tant de tendresse d'âme.
Bon, c'est vrai que pour les psycho rigides maniaco truc qui parleront d'immaturité du pôv mec qui promène sa tortue (s'appelle Odile la bébête et pas Caroline, preuve qu'il se laisse pas influencer le pôv mec) et dont le gamin n'est pas au lit à 19h pétante avec la raie bien au milieu et je sais pas quoi, ben perdez pas votre temps, ce bouquin n'arrangera pas votre ulcère, mais pour tous les autres, foncez, c'est tout court, tout frais, une vraie friandise qui laisse des traces de chocolat partout autour de la bouche.
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