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Critique de Danael


Il n'a pas la grande forme Joseph. Ça fait un petit moment que ça grise mine dans son quotidien de papa fraîchement quitté, un peu largué, moyennement motivé pour la grande farce de la vie. Il n'a plus envie de courir (après quoi ?), de réparer le toit, de jouer le jeu. Joseph est en dormance. Son boulot l'ennuie, il n'y a plus de siestes pour boire l'air tiède du temps ni de siestes crapuleuses. Il y a le rosé parfois, qui aide à se sentir plus léger. Heureusement il y a Noé, le fils, qui enchante et colore les jours. Qui met de la poésie partout. Qui bouillone d'envies, qui s'émerveille. Alors quand Noé part chez sa mère pour les vacances, Joseph dégringole un peu plus. Jusqu'à la bonne idée. Celle du sursaut tranquille. Se mettre dans sa bulle, en apesanteur, perché dans une cabane. Être à rebrousse-temps, se laisser mener par ses envies, sa paresse, sa gourmandise, les libertés nouvelles qu'il s'autorise. Faire le travail buissonier. Retrouver le goût de la sieste, des plaisirs régressifs, pisser dans l'herbe, manger des chamallows, contempler le ciel. Entrer à l'intérieur de soi, reprendre du souffle. Retouver le chemin de l'envie. Retrouver le goût des autres, des rencontres. Partager. Ouvrir à nouveau les yeux sur la beauté qui l'entoure. Se remettre en mouvement. Avoir à nouveau envie de jouer le jeu...
La plume de Vinau m'a totalement séduite. Poésie du rien, peinture pointilliste des merveilleuses insignifiances du quotidien, où le bonheur est partout à condition de le regarder en face.
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