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Critique de michfred


Une ruade libertaire .
Une ode à l'homo selvaticus.
Une échappée belle du côté des anars, des gens de sac et de corde, des insoumis, des marginaux.

Le camp des autres est une secousse salutaire, une rencontre en terre de liberté, un vrai poème.

Mais un poème qui s'ancre dans une réalité historique : la première - et lamentable- expédition punitive des Brigades du Tigre de Clémenceau contre les gens du voyage, à la foire de la Tremblade, en 1907.
On y croise la caravane à Pépère, et Raymond La Science, qui fourbit déjà ses machines explosives pour la bande à Bonnot...

Pour moi, j'ai presque regretté cette tardive incarnation historique d'un récit qui me paraissait, d'abord, affranchi de toutes les règles : la cavale sylvestre de Gaspard, avec son chien blessé, sa rencontre et son lent apprivoisement par Jean-Le-blanc, l'herboriste, ses frasques avec ceux de la caravane à Pépère suffisaient à mon bonheur- emportée que j'étais dans un torrent d'images, d'odeurs, de bruits, et par la langue magique de Thomas Vinau.

Je garde comme un talisman l'évocation puissante de la forêt, la nuit- avec ses mains de fourrure , ses mille bruissements de bêtes et ses caches de feuilles, douces aux fugitifs.

Merci à toi, Terrains Vagues. Je retournerai chez Thomas Vinau voir de quel bois se chauffe la poésie..
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