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Critique de TerrainsVagues


Merci à Babélio et à Jacques André éditeur pour l'envoi de « La chevelure blanche de l'avalanche » dans le cadre de l'opération masse critique.
Voila, ça c'était les bonnes nouvelles.

Avant de commencer, dites-moi à quoi vous pensez spontanément si on vous dit « avalanche » ?
Bah oui, j'aurais du y penser, l'indice était assez explicite. Ah, j'vous ai pas dit ? J'ai un problème avec la neige en général et encore plus quand elle se fait tête de gondole dans un titre de bouquin. Je me traine la malédiction du Yéti ou je sais pas quoi mais une fois encore bah… c'est raté.
Ca me désole de ne pas pouvoir dire que j'ai aimé ce recueil, de ne pas tenter d'éveiller l'intérêt d'un lecteur pour cet ouvrage. La poésie étant si délaissée voir méprisée, ce recueil ne mérite pas que je le malmène juste parce qu'il ne m'a pas touché, parce qu'il ne m'a pas parlé un langage que je connais. J'avoue avoir trop souvent trouvé au long des textes, que l'estampillage « Poésie » devenait parfois un label genre fourre tout et n'importe quoi, même si cette notion de poésie est plus que subjective. Certains textes dans leurs premiers mots ont des accents connus par mon ressenti et puis d'un coup ça part en cacahuète. Je décroche parce que je ne suis plus l'auteur ni dans sa pensée, ni dans quoi que ce soit qui pourrait nous relier le temps d'une lecture. Ca manque de fluidité pour moi, ça manque d'émotion, ça manque de rythme, de musique, de ruptures, ça manque de ce qui me fait vibrer en poésie. Il n'y a rien de grave, ce n'est juste pas à mon gout.
Contrairement à un recueil de Brautigan sur lequel je me suis un peu lâché récemment, « La chevelure de l'avalanche » n'a rien à voir avec ce que j'appelle une escroquerie, pour preuve, le genre de texte qu'on peut y trouver et qui est à mon gout :

« le cri n'a trouvé personne
Mais son écho a peigné
Pendant une poignée de secondes
La chevelure blanche
De l'avalanche ».

« Mademoiselle :
Si vous m'offrez
Le grain de beauté
Endormi
Entre vos seins
Je vous réciterai
(par coeur)
Toute la peau ».

Contrairement à d'autres comme celui-ci, beaucoup plus… je trouve pas mes mots…

« Tu vas t'acheter un kilogramme de sel
Même pas fin
Même pas bon marché

Du sel

Quand
Après un coin de rue
Apparaît une des créatures

De retour chez toi
Tu constates avoir acheté du sucre vanillé
Du poivre en grain
Ou des bananes

Et ta faim n'avait même plus besoin
D'un quelconque ingrédient

Non mais
Vous êtes fous

De sortir
Chercher du sel
En plein jour

Laissez tomber
Vous irez plutôt demain
Ou après demain
Il n'y a pas mort d'homme

Car de toute façon
Elles apparaîtront
Après le premier
Coin de rue

Et après
Il va vous falloir
Sortir la tristesse expirée du frigo
Et lui montrer
Où est

La poubelle ».

Voilà le genre de truc qui me laisse aussi songeur que devant la fameuse toile « point blanc sur fond blanc ». C'est le vide total.

Au milieu de tout ça il y a des textes qui allient les deux. Une manière de dire qu'il y en a pour tous les gouts dans ce recueil, même si le mien n'est représenté que très minoritairement.

Rencontre manquée donc, dommage mais pas grave.
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