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Critique de BambiGrincheux


Je remercie tout d'abord babelio ainsi que l'éditeur pour la réception de cet ouvrage.
Et maintenant la critique.
C'est bien compliqué de noter ce recueil de poésie, d'abord parce que justement ce n'est pas un recueil "première fournée " mais un recueil de textes choisis, soit si je comprends bien, un best of. Et bien que grand fan de Michaux, ma lecture de "l'espace du dedans" m'a semblé déconcertante et peu propice à une découverte de l'auteur.
J'en retrouve ici les caractéristiques. On pourrait séparer le recueil en trois parties distinctes que je nommerai ainsi : La lumière du zoo, L'Aube et l'aurore, L'a-mort et le sang.
Le tout reste lié par le goût de la chair, sous forme de la femme et de l'amour physique mais aussi de la blessure et de la souffrance charnelle.

Prenons les parties une par une

La lumière du zoo

Je dois dire que cette partie m'a vraiment séduit. J'en ai ennuyé ma compagne à force d'exclamations bruyantes. On sent une beauté donnée à l'ordinaire de façon très singulière, une jungle du quotidien et son bestiaire fantastique. Dans cette partie, malgré tout les déboires que l'on y croise, un renversement vient toujours nous tatouer la banane sur le visage.
Le rythme joue le jeu sans souci et participe à cette ambiance de zoo de l'ordinaire.
Cette partie seule, je l'aurais certainement notée 4.

L'Aube et l'aurore.

Avant tout, je tiens à dire que j'aime énormément Bukowski, Burroughs, Artaud et d'autres auteurs empreint de la mythologie de la soirée alcoolisée ou sous toxiques et de l'ivresse festive ou solitaire.
Ce n'est pas le thème qui m'a donc dérangé ici. J'ai simplement eu beaucoup de mal à ce que ces textes fonctionnent sur moi. Ce que j'aime chez les poètes alcoolisés, c'est leur lucidité sur des thèmes généraux, leurs points de vue singuliers qui révèlent une ironie sociale. Et j'ai peut-être mal cherché, mais ici je n'ai pas eu l'impression de voir autre chose que de l'autobiographie. Il y a de beaux passages, des trouvailles intéressantes, mais finalement ça ne fonctionne pas avec moi et j'ai attendu de passer à la partie suivante en regrettant les créatures m'ayant entraîné au fond des pages.

L'a-mort et le sang

Et là, ça va saigner. de mémoire pas un texte sans hémoglobine ou mention d'un élément du système cardio-vasculaire et c'est cohérent. Dans cette partie l'auteur traite de la mort des proches, de la vieillesse, du temps, de la vie et comment la vivre au-delà de la condition humaine. Cette partie est pour moi, plus intime et à la fois plus générale sur cette thématique, le trop intime qui me dérangeait sur les textes précédents sert une thématique universelle. Rien de nouveau sous le soleil, mais ce n'est pas ce que l'on demande. C'est beau, le rythme retrouve des embardées qu'on avait perdu dans la monotonie alcoolique. Les images reviennent, sans avoir la force de celles ouvrant le recueil, mais assez pour maintenir un grand intérêt jusqu'à clore le recueil.

En effet, assez compliqué de mettre une note tant le contenu est disparate. On retrouve souvent un goût de la belle phrase, un phrasé intéressant, l'omnipresence du corps et un jeu de funambule entre charme et grivoiserie. J'ai aimé ce recueil, et si je croise le chemin d'un autre texte de monsieur Vinicius je le lirai certainement !
Cependant, la partie centrale m'a réellement paru laborieuse, c'est pourquoi je ne peux allouer un 4 à ce livre.
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