AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur L'Énéide (136)

Prenez, ô de mon fils doux et vivant portrait !
Voilà son air, son port, son maintien, son langage ;
Ce sont les mêmes traits, il aurait le même âge.
Commenter  J’apprécie          00
Tenez, prenez ce don de l’épouse d’Hector,
Cher enfant ! qu’il vous prouve à jamais ma tendresse.
C’est le dernier présent d’une triste princesse ;
De vos parents, hélas ! c’est le dernier bienfait.
Commenter  J’apprécie          00
Deux autels partageaient le tribut de ses pleurs,
L’un pour Astyanax, et l’autre pour son père :
Là pleurait tour à tour et l’épouse et la mère.
Commenter  J’apprécie          00
[…] on nous dit qu’Hélénus,
Enfant du dernier roi de la triste Pergame,
Possède de Pyrrhus et le sceptre et la femme ;
Qu’il commande à des Grecs, et qu’un dernier lien
Met la veuve d’Hector dans les bras d’un Troyen.
Un désir curieux de mon âme s’empare ;
Je brille d’admirer un destin si bizarre
Commenter  J’apprécie          00
[Recours de la Furie Allecto par Junon pour susciter la guerre entre les Troyens et les Latins – Livre VII vers 399-431, 432-461]
Après qu’il lui sembla en avoir assez fait pour aiguiser les premières fureurs, pour renverser les projets de Latinus et toute sa maison, alors, sans relâcher, la sinistre déesse s’élève sur ses ailes sombres vers les murs du hardi Rutule […]. Là, dans sa haute demeure, Turnus sous la nuit noire jouissait du plein de son repos. Allecto dépouille sa face effrayante et son corps de Furie, elle prend les traits d’une vieille femme, sillonne de rides son front hideux, revêt des cheveux blancs liés d’une bandelette, y entremêle un rameau d’olivier ; elle devient Calybé, la vieille prêtresse de Junon et de son temple, puis se présente devant les yeux du jeune homme avec ces mots : « Turnus, souffriras-tu que tant de labeurs aient été pour rien et que ton sceptre soit dévolu à des colons de Dardanie ? Le roi te refuse une épouse et une dot que tu as payée de ton sang, on cherche un étranger pour hériter du trône. Va maintenant, expose-toi, risible, à d’ingrats périls ; va, renverse les armées tyrrhéniennes, couvre les Latins de ta paix. Oui, voilà ce que la toute-puissante Saturnienne m’a commandé elle-même de te dire en clair, tandis que tu reposais dans la nuit paisible. Alors, à l’action ! Sans hésiter, prépare aux armes notre jeunesse qu’il faut armer et mettre en campagne ; ces chefs phrygiens qui se sont installés sur notre beau fleuve, leurs vaisseaux peints, consume-les dans les flammes. Une puissance te l’ordonne, qui est grande entre les dieux. Quant au roi Latinus, s’il ne s’engage à te donner ton épouse à s’incliner quand tu le sommes, qu’il comprenne et, pour finir, éprouve ce qu’est Turnus en armes ».
Ici le jeune homme, riant de la prêtresse, ouvre sa bouche pour répondre et commence ainsi : « Qu’une flotte ait pénétré dans les eaux du Thybris, la nouvelle, quoi que tu penses, n’a pas été sans parvenir à mes oreilles, ne m’en fais pas un tel sujet d’effroi ; la royale Junon ne nous oublie pas elle non plus. Mai toi, ô mère, une vieillesse vaincue par la décrépitude, hors d’état de plus discerner le réel, te tourmente de soucis inutiles ; au milieu des armes des rois, elle t’abuse, pauvre prêtresse, d’épouvantes sans fondements. Ta charge est de veiller sur les statues et les temples des dieux ; la guerre ou la paix, les hommes la feront qui ont métier de faire la guerre. »
A ces paroles Allecto s’embrasa de colère. Le jeune homme parlait encore qu’un tremblement soudain s’empare de tous ses membres, ses yeux sont devenus fixes, tant l’Erinys fait siffler d’hydres, si géante se découvre sa stature ; alors détournant vers lui un regard de flamme tandis qu’il s’embarrasse et cherche à ajouter quelque chose, elle le repoussa, fit se dresser deux serpents dans ses cheveux, claquer son fouet et ajouta ces mots d’une bouche écumante : « Me voilà, celle qu’à vaincue la décrépitude, qu’une vieillesse hors d’état de discerner le réel abuse d’épouvantes sans fondement parmi les armes des rois. Regarde là ; je viens du séjour des sinistres sœurs ; les guerres, la mort, c’est mon métier. »
Commenter  J’apprécie          00
[Junon – Livre VII vers 275-306, 307-337]
Or voici que revenait, laissant Argos inachienne, l’impitoyable épouse de Jupiter, elle faisait route par la région des vents ; dès la Sicile, au Pachynum, elle aperçut au loin du haut de l’éther Enée joyeux et la flotte dardanienne. Elle les voit déjà construire des maisons, déjà se fier à la terre, avoir quitté leurs vaisseaux : elle s’arrêta, clouée par une douleur aiguë. Puis, secouant la tête, elle laisse échapper ces mots de sa poitrine : « Oh ! ces Phrygiens, race détestée, destins contraires à nos destins ! A-t-on pu vraiment les coucher aux plaines de Sigée, ou prisonniers les avoir pris vraiment ? Troie en flammes a-t-elle consumé ses guerriers ? A travers les armées, à travers les incendies ils ont trouvé un chemin. Mais, je crois bien, c’est qu’à la longue mes divines forces gisent épuisées ou qu’assouvie j’ai relâché ma haine. Non, non ! Chassés de chez eux, j’ai osé les poursuivre de mes coups à travers les ondes et sur toute l’étendue de la mer me dresser devant leur fuite ; on a épuisé contre les Troyens les efforts du ciel et des flots. Que m’ont servie Les Syrtes et Scylla ou les gouffres de Charybde ? Les voilà bien à l’abri dans le lit tant désiré du Thybris, sans souci de la mer ni de moi. […] Mais moi, auguste épouse de Jupiter, j’ai pu, ô rage, ne rien laisser sans l’oser, je me suis ingéniée de toutes les manières et je suis vaincue par Enée ! Si ma divine puissance n’est pas assez grande, pourquoi hésiterais-je à implorer aucun secours ? Si je ne peux fléchir les dieux d’en haut, je saurai mouvoir l’Achéron. Il ne me sera pas donné, soit ! d’empêcher qu’il règne sur les Latins, les destins immuables lui gardent Lavinia pour femme ; mais on peut faire traîner ces grands évènement, on peut multiplier les retards, on peut anéantir les peuples des deux rois. A ce prix payé par leurs hommes, que s’accordent le gendre et le beau-père ! Le sang des Troyens et le sang des Rutules seront ta dot, ma fille ; on te garde Bellone pour présider à tes noces. La fille de Cissée n’a pas été la seule à porter un brandon en son sein et accoucher de noces incendiaires : Vénus a enfanté sous les mêmes auspices un autre Pâris et une fois encore ces torches funestes, pour Pergame recommencée ».
Commenter  J’apprécie          00






    Lecteurs (2249) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Virgile

    Virgile est un poète :

    Latin
    Grec

    6 questions
    43 lecteurs ont répondu
    Thème : VirgileCréer un quiz sur ce livre

    {* *}