Polina

Alors que la performance de Nathalie Portman dans "BlackSwan" m'avait laissée sans voix, voilà que Bastien Vivès, par une heureuse coïncidence, publie "Polina". On y retrouve le même univers (l'aspect fantastique du film en moins), la même tension, la même exigeance et la même beauté de la danse classique. On suit cette fois le parcours de Polina, jeune russe âgée de 6 ans au début du récit, profondément marquée par l'enseignement de son professeur et mentor, le terrible Bojinski. de l'apprentissage long et rigoureux à la consécration, Polina fera l'expérience de la vie, entre espoir et désillusion.
Le trait est vif, épais, avec un effet croquis qui donne au dessin tout son mouvement et sa grâce. le milieu de la dansen décrit avec réalisme, force le respect pour cette profession cruelle et impitoyable, où le don de soi du danseur est fait au profit d'un spectateur esthète mais ignorant.
Un album magnifique et brillant, qui devrait séduire les moins réceptifs à l'univers de la danse.