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Critique de Yvan_T


Vingt mois après "Les âmes sombres", dans cette même collection «Mirages» de chez Delcourt et plus de cinq ans après "L'Échangeur", toujours chez le même éditeur, mais au sein de la collection «Encrages», Marc Vlieger nous livre un nouveau one-shot chez Delcourt.

"Les Fils de la racaille" est une sorte de fable urbaine qui met en scène des personnages qui se cherchent au sein d'une ville gangrénée par des dealers, des gangs et des prostituées. Tout comme dans "Les âmes sombres", l'auteur bruxellois pioche ses acteurs parmi les SDF, les clandestins, les gangs, les squatteurs et autres personnages vivant en marge de la société. L'adorable grand-mère SDF, Mélodie, et le chef de bande charismatique, Ralph, ont ainsi fait place à Karkarian, un colosse qui dirige une bande de routiers, et à une bande de dealers. Mais le personnage central de cette chronique sociale est sans conteste Henri, un jeune simplet renié par ses parents. Un personnage qui fait quelque peu penser à Noiro et Blanco, les deux gamins d'"Amer Béton" qui se déplaçaient également en voltigeant au-dessus de leur cité et incarnaient le malaise d'une ville étouffée par des activités criminelles. On peut également se demander si le fait de mettre en scène un personnage issu de son précédent album, n'indique pas une envie de la part de l'auteur de tourner le dos aux one-shots pour se lancer dans une aventure en plusieurs tomes.

Une nouvelle fois, ce sont donc principalement les personnages et leur évolution psychologique qui constituent la force de ce récit. Des protagonistes très attachants et criants de vérité qui, malgré leurs activités et leurs origines, dégagent tout de même beaucoup d'humanité. le dessin fait également bien ressortir le charme et l'humanité des différents acteurs. Un graphisme qui nous installe immédiatement dans cette ambiance de chronique sociale et qui, tout comme le scénario, fait ressortir la foi de l'auteur en la bonté humaine.

Bref, une histoire un peu moins touchante que "Les âmes sombres", mais toujours profondément humaine et parfaitement adaptée à cette collection «Mirages».
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