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Critique de Pantasiya


Si vous avez envie d'une interminable lecture lourde, psychologique, avec des descriptions qui n'en finissent plus de noms d'herbes sauvages poussant dans une steppe dominée par les effets de radiations laissant les humains mourir de corps, mais emprisonnant leur esprit dans un univers étrange et désagréable où ceux-ci n'ont pas tout à fait conscience d'être mort, s'interrogeant pendant des siècles sur leur agonie, ce livre est tout désigné pour vous. Vous y comprendrez peut-être pourquoi ce roman est couronné par un prix littéraire (le prix Médicis)!


Pour ma part, je trouve que ce qui a de bien avec ce livre de Volodine, c'est que l'auteur y nomme très bien, à travers les innombrables palabres de son roman, des passages qui décrivent l'effet de son oeuvre chez le lecteur. Voici un extrait court et très direct qui résume mon impression générale de l'oeuvre : « Des flatulences mentales, rien d'autre ».

Quant à l'histoire, il s'agit d'une « scène de théâtre montrant ce qui arrivait après la fin», où chacun des personnages « continuait à brasser des images d'éternité ténébreuse et de mondes aux règles d'existence indécryptables ». L'auteur y met en effet en vedette « des dépouilles habitées, un théâtre hermétique intime. Quelqu'un qui s'amuserait avec des morts, qui manipulerait des morts pour voir ce qui se passe avec eux. »

Suite à la lecture laborieuse des quelques 600 pages, on ne peut qu'être entièrement en accord avec la citation : « L'avenir. Où quoi qu'il arrive, il n'y aura rien. » Il est très tentant de retourner à l'auteur les propos d'un de ses personnages : « Arrête de causer comme ça, disait Solovieï. Tu craches de l'incompréhensible. On dirait une chouette morte qui jacasse dans du goudron » , car effectivement, il n'y a rien à attendre de la lecture de ce roman car je recite : « L'avenir. Où quoi qu'il arrive, il n'y aura rien. »
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