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Critique de KiriHara


Si je ne jure qu'à travers le genre policier, je dois bien avouer que, ces dernières années, j'ai bien du mal avec les Thrillers.

Grand fan, fut un temps, des romans de J.C. Grangé, Franck Thilliez et consorts, j'ai fini par me lasser face à l'utilisation ad nauseam d'une même recette.

Mais, comme j'ai toujours l'espoir de tomber sur le Thriller qui va, si ce n'est me ravir, du moins m'apporter un réel plaisir de lecture, de temps en temps, je retente ma chance.

Cette fois c'est Marc Voltenauer, un auteur suisse de cinquante ans, qui va tenter de me charmer avec son roman « le Dragon de Muveran », un roman de 600 pages paru en 2016.

Ce roman est le premier à mettre en scène l'inspecteur Andreas Auer, qui reviendra dans au moins 4 suites.

Pour une fois, je vais donner quelques infos sur l'auteur, car elles expliquent, à mon sens, une grande partie de ce roman.

Marc Voltenauer est né en 1973. Il est très tôt attiré par la carrière de pasteur. Il a fait des études de Théologie à l'Université de Genève, puis devient secrétaire général des Unions Chrétiennes de Genève. Il est engagé contre l'homophobie et est lui-même gay…

Dans un petit village de montagne, un cadavre est retrouvé dans un Temple. La victime est nue et a été énucléée de son vivant. le tueur a laissé divers messages sur la scène de crime… C'est l'inspecteur Andrea Auer qui est chargé de l'enquête…

Bon, autant le dire tout de suite, je n'ai pas terminé la lecture de ce roman et, après avoir insisté et insisté, j'ai fini par abandonner au bout d'un tiers. Aussi, mon avis ne se portera que sur ce premier tiers et non sur l'intégralité. Qui sait, peut-être le deux autres tiers auraient pu me séduire… même si j'en doute.

Commençons donc par le début. Il est évident que l'auteur s'est transposé dans son personnage.

Voltenauer… Volten Auer… devient Andreas Auer.

Il n'est pas étonnant, alors, que son héros soit gay…

C'est une originalité (il y a trop peu de héros gay et lesbiens dans la littérature policière) qui m'a immédiatement plu, mais qui, par la suite, m'a déçu du fait que cela n'apportait rien à l'intrigue.

En apprenant, a posteriori, que l'auteur est gay, je comprends mieux que le fait de créer un personnage gay n'avait pas pour but de proposer des situations originales, juste, cela devenait une évidence…

Pour le reste de ce début d'intrigue, j'ai eu l'impression dès les premières scènes, que l'auteur avait lui aussi puisé dans le fameux bouquin « Écrire un Thriller pour les Nuls » qui devrait réellement exister tant sont nombreux les auteurs à y chercher leur inspiration.

Effectivement. Tout y passe. Depuis le petit village de montagne que l'on retrouve dans un grand nombre de thrillers actuels, en passant par le meurtre dans une église ou un temple, les messages ésotériques, le policier qui écoute de la musique classique (manquerait plus qu'il soit fan de Gustav Mahler), le tueur sadique qui joue avec les enquêteurs… et sûrement d'autres éléments que je n'ai pas atteints dans ma lecture.

On peut même ajouter que l'inspecteur Auer, comme souvent dans ce genre de roman, s'est formé au F.B.I. auprès des plus grands profilers… pour terminer dans un petit village de montagne Suisse…

Avec le recul (je ne savais rien de l'auteur en attaquant ma lecture), je comprends sa volonté d'aller sur le terrain théologique bien que celui-ci soit trop souvent emprunté par les écrivains de romans policiers.

Mais il y a un ingrédient que l'auteur semble avoir oublié (du moins dans le premier tiers de son roman), c'est le rythme… Un thriller se doit d'être rythmé, haletant, de maintenir sans cesse l'intérêt du lecteur, d'exciter sa curiosité, de le pousser à tourner les pages pour savoir ce qu'il se passe ensuite…

Malheureusement, ce premier tiers de roman est plan-plan, l'intrigue se traîne, sans jamais s'accélérer, au point qu'après 200 pages, le tueur n'a fait qu'une seule victime et que l'inspecteur Andreas Aueur s'est contenté d'interroger les diverses connaissances du mort…

C'est dommage, car j'avais envie de m'attacher à Andreas Aueur, non pas parce qu'il est particulièrement charismatique (bien au contraire), mais juste parce que, je le disais, je trouve qu'il manque de héros gay, lesbiens, transgenres, dans le cinéma et la littérature de genre.

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