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Critique de Nastasia-B


Un brin de poésie, une petite pincée de nostalgie bien sentie ne font jamais de mal à personne. Avec la touche qui lui est propre, Christian Voltz évoque la pensée d'un être cher disparu.

Bien sûr, c'est assez spécial cette façon d'utiliser des objets détournés pour constituer ses images, mais c'est toujours bourré d'inventivité et d'un zeste d'humour.

Deux rondelles, un vieux bout de fil de fer tordu, une poignée de rabot en bois vermoulu, une feuille d'acacia, trois petits cailloux, un bouchon de liège et ça y est, le tour est joué, vous avez à peu près tous les ingrédients d'une illustration à la Christian Voltz. Rajoutez à cela cinq ou six autres éléments du fourbi de votre atelier et vous obtiendrez presque les composants d'une épopée homérique !

Ici, nous avons un vieux papi qui ne dédaigne pas son petit coup de rouge avant de se mettre en train. Non loin derrière, vous avez la petite frimousse guillerette de son petit-fils. Grand-père lui explique l'art de planter un cerisier.

Soudain, le petit bonhomme demande naïvement au Papapa, presque en passant, où est la Mamama ? Ah ! Un ange passe, deux ou trois même, s'ensuit une explication embrouillée de là où elle pourrait se situer, selon qu'on est croyant ou pas, puis, par une pirouette dont l'auteur a le secret, on suit le grand-père dérouler le fil de ses interprétations...

Je ne vous en dis pas davantage (j'en ai déjà sûrement trop dis) et vous laisse profiter des clins d'oeil des illustrations et du charme des répliques, pleines de tendresse et de subtilité.

Bref, selon moi un bon album, loin des rendus et des effets spéciaux d'Hollywood, mais ça fait du bien, je crois, d'exercer son oeil et son esprit à autre chose qu'au cliquant, aux happy-ends systématiques et aux rythmes effrénés. Ici, on prend son temps, on réfléchit sur une question (pas évidente à aborder avec les enfants) et on ne nous impose pas une fin, c'est à chacun de se la construire. Mais bien entendu, ceci n'est que mon avis, un parmi beaucoup d'autres, léger comme une caresse de papillon, c'est-à-dire, pas grand-chose.
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