AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Hulot




Un ami du peuple


Le docteur Jean-Paul Marat n'a pas attendu le début de la Révolution pour développer ses idées " révolutionnaires".



Ses premiers écrits, "Les Chaînes de l'esclavage" datent de 1774. Il n'aura de cesse d'écrire pour une meilleure égalité et c'est donc tout naturellement qu'il épousera les idéaux de 1789 et en deviendra un des théoriciens les plus influents.



En créant son journal, "l'Ami du peuple", il se fit observateur critique, pamphlétaire virulent, des évènements. Toujours prompt à dénoncer les injustices, avec un sens de l'intuition très affuté, il dévoilera le premier, la traitrise d'hommes tels que Lafayette et Mirabeau puis celle des Girondins alliés au roi lors de leur appel à la guerre.



Souvent décrié pour ses appels à la violence et à la dictature, Marat se défend en expliquant que la violence qu'il préconise n'atteindra jamais celle subie par le peuple depuis tant d'années et que la dictature qu'il appelle de ses voeux , se traduirait plutôt par la formation d'un triumvirat chargé d'établir définitivement les principes de la Révolution et par là même de mettre fin à tous ses excès.



Marat, souvent "d'accusation" selon le terme de l'époque, vécut presque toute cette période caché, dans la clandestinité et travaillait seul à la rédaction de son journal qui était un des plus gros tirages quotidiens. Sa prose magnifique, son oeuvre constitue un travail d'un volume considérable et permet de mieux connaître l'homme et ses doutes, ses moments de profonde dépression et de solitude.



Très aimé par le peuple car prenant toujours sa défense, Marat devenu député de Paris, n'eut malheureusement pas le temps de traduire en actes ses grands principes car il dut s'éloigner très vite à cause de la maladie avant d'être, comme chacun le sait, assassiné le 13 juillet 1793 et devenir par cette mort tragique, un des " Martyrs de la Liberté".



Après un rappel de la vie de Marat, l'auteur nous présente une partie de ses écrits avec pour chacun d'eux, une analyse toujours pertinente ou une explication, si nécessaire, pour les remettre dans le contexte. C'est une nouvelle vision du pamphlétaire que nous propose Michel Vovelle qui s'intéresse autant à l'homme avec toutes ses fêlures qu'au journaliste ou député politique.



On peut se poser la question du rôle que Marat aurait pu jouer et quel aurait été son destin dans ces temps plus que troubles, s'il avait vécu.
Commenter  J’apprécie          465



Ont apprécié cette critique (44)voir plus




{* *}