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Critique de Musa_aka_Cthulie


Un album qui date de 1988, mignon sans être nunuche, sur la peur du noir et la difficulté à s'endormir. Oui, encore un. Mais de ceux que j'ai pu lire jusqu'à présent (non pas que j'en lise des tonnes), c'est celui que j'ai préféré, que je trouve le plus intelligent et le mieux fabriqué.


Grand Ours, l'aîné, veille dans sa grotte sur Petit Ours pour qui il est l'heure d'aller dormir. Mais Petit Ours n'arrive pas à dormir, parce que le coin de la grotte où se trouve son lit est trop sombre. Grand Ours, qui n'a qu'une envie, lire tranquillement dans son fauteuil, aura beau ajouter une lanterne, puis une autre, rien n'y fera. Et Petit Ours aura beau faire, s'agiter dans tous les sens, essayer toutes les positions, impossible de dormir. Il y a toujours du noir, quelque part : autour du lit, ou plus loin dans la grotte, ou encore dehors. Grand Ours va donc emmener Petit Ours affronter la nuit, lui montrer l'obscurité mais aussi ses corollaires, la lune et les étoiles. Et c'est un Petit Ours apaisé qui s'endormira dans les bras de Grand Ours.


Une façon de dire aux adultes qu'il vaut toujours mieux discuter de ce qui fait peur que de se contenter d'un "Allez, dors, maintenant !" ou d'un "Mais y'a pas de raison d'avoir peur !" (alors qu'il y a en plein, on le sait tous), qu'il faut savoir prendre le temps de réconforter les enfants (qu'ils soient vos enfants, vos petits-enfants, vos petits frères et soeurs, les enfants d'amis ou les enfants dont vous vous occupez dans le cadre de votre travail), que la peur s'apprivoise mieux à deux que tout seul, et toute cette sorte de choses.


Composé par un auteur et une illustratrice anglais, Tu ne dors, Petit Ours ? prend le parti de suivre une certaine tradition britannique, avec ses illustrations un tant soit peu à l'ancienne et ses couleurs douces. le texte joue d'abord sur les répétitions propres aux contes, pour prendre un essor plus personnel. Et la cerise sur le gâteau, c'est la mise en abyme instaurée par le biais des dessins : regardez bien ce que lit Grand Ours, dans son fauteuil !
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