AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Mimeko


Après plusieurs mois passés à l'étranger pour subir une opération, le commissaire Jensen reprend du service dans des conditions assez étranges, il a été approché à sa sortie de l'hôpital, avant de prendre l'avion de retour, par Son Excellence, le chef du gouvernement. Celui-ci l'informe que les élections ont dû être reportées, le gouvernement a fui le pays, laissé à l'abandon, une situation qui révèle un nombre phénoménal de décès suspects, peut-être dus à une épidémie, une ville dans laquelle les médecins se sont substitués à la police, décimée elle aussi par la maladie.
Jensen est donc chargé de faire le point sur la situation, pour essayer de reconstituer l'ensemble des évènements qui, en l'espace de trois mois ont abouti à ce contexte de quasi fin du monde. Il découvre une ville désertée par les habitants, soient morts de maladie, soit terrés dans des immeubles décrépits, sans eau ni électricité, et l'alcoolisme qui continue à faire des ravages.

Arche d'acier est le deuxième roman du dyptique commencé avec Meurtre au 31e étage dans lequel Per Wahloo monte d'un cran dans la description d'une société qui verse dans le totalitarisme et la plongée dans une catastrophe créée par un gouvernement, qu'il ne peut plus maitriser. le commissaire Jensen est toujours aussi antipathique, loup solitaire, qui arrive bribe par bribe à comprendre les faits qu'il n'a pas pu vivre, étant absent du pays. Une situation qui a vu l'arrestation d'une quarantaine de médecins ciblés, puis des manifestations réprimées dans le sang, pour finir par une épidémie nécessitant des transfusions sanguines nombreuses et vitales.
Arche d'acier est un roman d'anticipation sombre, qui résonne avec l'actualité en particulier avec l'épidémie, et décrit la dérive de certains gouvernements qui contrôlent à outrance les citoyens mais sur la forme, j'ai trouvé le récit quelquefois elliptique, beaucoup de dialogues qui sous-entendaient des explications qui ne venaient que quelques dizaines de pages plus tard, le temps d'avoir raison de mon attention voire l'envie d'en laisser tomber la lecture.
Per Wahloo et sa femme Maj Sjowall sont les précurseurs du polar nordique, j'avais beaucoup aimé la lecture du roman d'un crime, la série de dix enquêtes du commissaire Martin Beck, écrites à quatre mains, avec une narration plus humaine, une série dans laquelle, l'influence de Maj Sjowall a permis de découvrir les dessous de la société suédoise avec peut-être une écriture moins aride que celle de Wahlöo.
Une lecture intéressante sur les problématiques soulevées, mais une narration trop froide.
Commenter  J’apprécie          330



Ont apprécié cette critique (32)voir plus




{* *}